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PSA S’Offre Opel Et Bascule Dans « La Cour Des Grands »

© Getty Images

Le constructeur français a frappé un grand coup en finalisant, ce lundi, au terme de quatre mois de négociations, le rachat d’Opel à General Motors. Une opération « éclair » qui propulse PSA au deuxième rang des constructeurs automobiles européens, derrière l’indéboulonnable Volkswagen.

Une nouvelle ère s’ouvre ce lundi pour PSA. Après des années d’atermoiements, de plan(s) stratégique(s) et autres mesures économiques, le constructeur hexagonal a finalisé ce lundi le rachat de son homologue allemand Opel, arraché de haute lutte à l’américain General Motors. Une opération qui permet à PSA de poursuivre son recentrage sur le Vieux-Continent et ainsi se hisser à la seconde place du marché européen – en s’octroyant 17% de celui-ci -, derrière l’indétrônable Volkswagen. En Bourse, les investisseurs ont également salué cette opération, le titre PSA progressant de 4% dès les premiers échanges ce lundi matin, surperformant allègrement un marché en recul de 0,40% après son rallye de la semaine dernière.

« Nous sommes fiers d’unir nos forces à celles d’Opel/Vauxhall et nous nous engageons à poursuivre le développement de cette grande entreprise et à accélérer son rétablissement », a déclaré le président du directoire de PSA, Carlos Tavares, cité dans un communiqué. Dans le détail, PSA va, dans un premier temps, acquérir les activités de conception et de production automobile de GM en Europe, valorisées à 1,3 milliard d’euros. Un montant financé à hauteur de 670 millions d’euros en numéraire mais également par l’émission de bons de souscription d’actions (BSA) auprès de GM, pour un montant avoisinant les 650 millions.

Mariage avortée… en 2012

Outre ce volet « classique », PSA va également reprendre une partie des activités de financement automobile de GM Financial en Europe, valorisées à 900 millions d’euros, conjointement avec la banque BNP Paribas avec laquelle il va créer « pour l’occasion » une coentreprise à parité. La tâche s’annonce particulièrement rude pour Carlos Tavares, dirigeant néanmoins rompu au sauvetage de « grands blessés », comme en atteste le spectaculaire redressement d’un PSA qui, en 2012, avait enregistré une perte record de 5 milliards d’euros. Opel, pour sa part, n’a pas connu une seule année dans le vert depuis… 16 ans.

Mais les deux « tourtereaux » avait déjà eu l’occasion de se tourner autour. C’était justement en 2012, mais au regard de leur situations financières respectives, le « mariage » n’avait pas pu se faire. « On ne pouvait pas valoriser les actifs qui ne valaient plus grand-chose. C’était l’alliance du borgne et du paralytique » se remémore un négociateur de l’époque cité par Les Echos. Mais la feuille de route établie par l’état-major français est désormais clairement définie : rendre le free cash flow d’Opel opérationnel à nouveau positif d’ici 2020 et vise pour Opel/Vauxhall une marge opérationnelle courante de 2% d’ici 2020 et 6% d’ici 2026.

L’avenir en « grand »

Place désormais donc à « l’avenir ». PSA et Opel ont déjà trois programmes de véhicules en commun, hérités des prémices de cette fameuse alliance nouée en 2012 avec GM.  Le transfert de véhicules Opel sur des architectures de PSA va maintenant se poursuivre, et la nouvelle Opel Corsa pourrait devenir le prochain nouveau véhicule partagé vers 2020. La route est désormais dégagée par le nouveau mastodonte européen.

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