Prix de l’immobilier : vers un marché stable en attente
du printemps

En février, les prix de l’immobilier se sont stabilisés. Après un mois de janvier calme, la transition s’amorce vers le printemps pour le marché de la pierre, selon le baromètre de SeLoger. Seule la capitale et les villes du Top 50 ont connu une légère variation positive, mais les indicateurs sont au vert quant à la santé de l’immobilier tricolore, confirmant que le pire est bien derrière nous.

Au niveau national, les prix n’ont pas bougé au cours des trente derniers jours. Ce mois de février stable contraste avec février 2023 et 2024, marqués par des baisses de prix conséquentes. La France trouve donc la porte de sortie de ce cycle baissier dans lequel le marché est entré il y a maintenant deux ans, cinq des dix plus grandes villes de France (hors Paris) s’affichant dans le vert ce mois-ci, alors que l’année dernière à la même époque, toutes sans exception avaient vu leurs prix reculer ou stagner.

Ce sont Strasbourg et Montpellier qui enregistrent la plus belle progression du mois (+0,6 %)
 suivies de près par Lyon (+0,5 %) et Toulouse (+0,4 %). Nice, elle, grimpe de +0,1 %. Pour les communes du Top 10 qui restent dans le rouge, le ton est optimiste puisqu’elles baissent moins, dans la majorité des cas, ou tout autant, qu’en février 2024.

Dans ce contexte de reprise graduelle du marché, Nantes fait l’exception. Que ce soit depuis le 1er janvier 2025 ou au cours des douze derniers mois, c’est la seule grande métropole de l’Hexagone qui a continué à s’enfoncer
 dans le rouge, avec -1,3 % depuis le début de l’année et -5,9 % depuis un an.

Des délais de vente qui continuent de s’allonger

Il y a un an, il fallait en moyenne 72 jours pour qu’un bien soit vendu en France. Aujourd’hui, il en faut 83. Aucun segment du marché n’est épargné par cet allongement des délais de vente. Cet allongement des délais de vente peut s’expliquer par l’attentisme des vendeurs entretenu par l’éventualité d’un retour des acquéreurs au printemps.

Dans les communes du Top 50, il faut ainsi compter 6 jours de plus qu’en février 2024 et 5 jours de plus pour les 10 plus grandes métropoles françaises, hors Paris. La tendance est plutôt fluctuante, quant À Nantes, Montpellier ou encore Strasbourg, ces délais ont gagné respectivement 16, 11 et 10 jours. À Toulouse, à l’inverse, les délais ont reculé de pas moins de 17 jours. C’est d’ailleurs dans la Ville Rose que les biens à la vente trouvent le plus rapidement preneur, avec en moyenne seulement 67 jours pour concrétiser une vente.

À Paris, si les délais de transaction restent également élevés en ce début d’année (76 jours), ils tendent à se raccourcir depuis trois mois du fait d’une saisonnalité plus précoce. Depuis le 1er décembre, ils ont ainsi perdu trois jours. La capitale pointe désormais en troisième place des villes du Top 11 où l’on vend le plus rapidement.

Des marges moins importantes et des taux de négociations moindres

Le niveau reste particulièrement élevé ce mois-ci en termes de négociations de biens. 77 % des logements vendus à l’heure actuelle en France font l’objet d’une baisse de prix après discussions entre acheteurs et vendeurs. Un taux qui se situait autour de seulement 66 % fin 2020. Mais le pourcentage de biens bénéficiant d’un rabais entre le moment de leur mise en vente et celui de leur achat a cessé d’accélérer depuis un an, confirmant également la reprise de stabilité du marché.

À Paris, le taux de négociation
 a moins baissé que pour le Top 50, mais il a commencé à baisser plus tôt,
 dès août 2023. Il s’élève désormais dans la capitale à -3,1 %, alors
 qu’il atteignait les -3,6 % en début d’année 2024 et les -3,8 % en août 2023. Une baisse du taux de négociation qui s’explique notamment
 par un regain du pouvoir d’achat des acquéreurs parisiens, résultant de l’effet combiné du recul des taux d’intérêts et
 d’une correction significative des prix dans
 la capitale depuis 2020.

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