Tout le monde le sait : le sport est bon pour la santé physique et mentale. Il peut également permettre d’améliorer certaines compétences extrasportives, en particulier pour les entrepreneurs. De nombreux parallèles peuvent être tracés entre le sport et les affaires, et comme l’ont découvert ces entrepreneurs, l’adrénaline est bénéfique pour le business. Explications.
Surmonter les contretemps
Du snowboard en Bulgarie au plongeon de haut vol, en passant par le kayak dans les gorges du Verdon, le ski nautique aux Bahamas et le surf à Malibu, Angus Imlach ne se lasse jamais de chercher de nouveaux défis. Le cofondateur et PDG de l’agence de marketing intégré Sweetshop Media admet avoir grandi dans un foyer très compétitif, où personne n’aimait arriver deuxième.
Il déclare : « J’ai toujours préféré chercher de nouvelles choses à faire, les cocher de ma liste puis passer à autre chose. J’aime aussi me lancer des défis en repoussant les limites, et j’adore l’adrénaline qui se déclenche lorsque je suis sur le point d’essayer quelque chose de complètement nouveau ».
Angus Imlach voit une forte corrélation entre les sports extrêmes et le monde de l’entreprise. À maintes reprises, il a appliqué à son rôle de dirigeant les enseignements tirés de ses activités sportives.
Selon lui : « Diriger une grande équipe peut être une véritable montagne russe émotionnelle. Mon expérience dans le sport m’aide à rester calme face à des décisions difficiles et risquées. Dans le monde des affaires comme dans les sports extrêmes, il faut être rapide, agile et fort, tant physiquement que mentalement. Vous ne devez pas avoir peur de prendre des risques, d’essayer quelque chose de nouveau, ou même de demander de l’aide aux autres en cours de route. Comme le dit mon Jedi préféré : “Fais-le, ou ne le fais pas ! Il n’y a pas d’essai” ».
Gérer les risques
Ed Reeves est passionné de planche à voile, un sport qu’il a appris pendant son enfance au Sri Lanka et qu’il a enseigné par la suite au Pays de Galles pour payer ses études. Il avait prévu d’en faire une carrière et a fait de la compétition en Australie, avant d’ouvrir un magasin de sports nautiques au milieu des années 90. Mais son parcours d’entrepreneur a pris une autre tournure et, en 2000, il a cofondé la société Moneypenny, spécialisée dans la sous-traitance des communications téléphoniques et web.
Il raconte : « Pour atteindre le sommet dans n’importe quel sport, il faut une détermination sans faille. Avec les sports extrêmes, c’est souvent une question d’autocréation. Vous êtes seul sur l’eau, sans entraîneur et sans personne, juste vous et les conditions climatiques. La même chose s’applique au monde des affaires. Le démarrage d’une entreprise peut être un moment de solitude, et souvent votre conviction et votre dynamisme sont les facteurs clefs qui vous permettent de vous en sortir. Lorsque vous prenez un coup, vous devez rebondir. Dans les affaires ou le sport, c’est du pareil au même ».
La gestion des risques est un autre domaine où Ed Reeves, qui pratique encore la planche à voile pour le plaisir au Royaume-Uni, établit des parallèles entre le monde des affaires et le sport extrême.
Pour lui : « Au début de ma carrière de véliplanchiste, j’essayais de prendre toutes les vagues possibles. C’était frénétique, fatigant et frustrant, et j’ai appris à mes dépens qu’il vaut mieux choisir les vagues qui sont meilleures pour moi et de leur donner tout ce que j’ai. Il en va de même pour les affaires, pour évaluer et minimiser les risques, et ne choisir que le meilleur pour votre entreprise ».
Surmonter la peur
Pour Gauthier Van Malderen, PDG et cofondateur de la startup de bibliothèque numérique Perlego, le wakeboard est un sport qui permet de faire monter l’adrénaline. Son lieu de prédilection pour la planche est la presqu’île de Giens, au large du sud de la France, où les conditions sont idéales avec une mer d’huile et d’un bleu limpide.
Il raconte : « Je me suis lancé dans le wakeboard à peu près quand j’ai lancé Perlego en 2017. Au début, j’ai trouvé ça angoissant, mais maintenant que je maîtrise, j’adore le frisson. C’est étonnamment similaire à l’esprit d’entreprise. Il faut sortir de sa zone de confort pour réussir, et après avoir chuté quelques fois, on apprend de ses erreurs et on se rend compte que ce n’est pas aussi grave qu’on le pensait ».
Il poursuit : « En wakeboard, si vous vous appuyez sur le bateau et les vagues, vous ne pourrez jamais vous relever. J’ai trouvé ça vrai dans les affaires aussi. Pour arriver là où vous voulez aller, vous devez vous engager à surfer pleinement sur la vague ».
Affûter sa prise de décision
Adam Gillett, directeur commercial de la société FanFinders spécialisée dans le marketing de performance et le consumer insight, s’est essayé à de nombreux sports, du snowboard à la plongée sous-marine, en passant par le monocycle.
Il reconnaît qu’il existe des parallèles évidents entre la pratique de sports extrêmes et la gestion d’une entreprise, par exemple : affronter ses peurs et se relever en cas de chute. Mais pour lui, ce que le sport permet véritablement de faire, c’est de donner une impulsion.
Il explique : « Si l’on considère la situation actuelle, qu’il s’agisse de naviguer sur les côtes australiennes sur un coup de tête, de faire de la plongée sous-marine dans des grottes au Mexique ou de pousser des supercars à plus de 300 km/h sur une piste d’atterrissage, je pense que presque toutes les décisions d’essayer un sport extrême sont basées sur une impulsion qui affirme que c’est une bonne idée, et pas sur un projet réfléchi ».
Il conclut : « Vous pourriez passer votre vie à réfléchir à la création d’une entreprise et ne jamais le faire, mais si vous avez un goût du risque et que vous n’êtes pas forcément enclin à prendre la voie la plus sûre, cela peut avoir de grandes répercussions sur votre prise de décision ».
Article traduit de Forbes US – Auteure : Alison Coleman
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