Mardi, le PDG de CrossFit, Greg Glassman a été contraint à démissionner après avoir fait une déclaration qui a eu l’effet d’une bombe lors d’une réunion Zoom. Il a en effet déclaré ne pas être affecté par la mort de George Floyd.
Faits marquants
- Lundi, Reebok et certains sportifs ont mis fin à leur coopération avec CrossFit en réponse à un tweet douteux de la part du PDG sur la mort de George Floyd. Greg Glassman s’est ensuite excusé en précisant que c’était une simple erreur et non des propos racistes.
- Le lendemain, BuzzFeed a obtenu un enregistrement audio d’une réunion Zoom lors de laquelle Greg Glassman a déclaré ne pas être affecté par la mort de George Floyd. Sur cet enregistrement, on peut l’entendre reprendre une théorie du complot infondée selon laquelle George Floyd faisait partie d’un réseau de blanchiment d’argent. Il a aussi réfuté l’idée selon laquelle le racisme et la brutalité policière font partie du système américain.
- La déclaration précédente était une réponse de Greg Glassman au propriétaire d’un gymnase à Minneapolis qui se situe à moins de deux kilomètres du lieu où George Floyd est mort. Ce propriétaire était inquiet par rapport aux futures décisions de l’entreprise en raison des manifestations de Black Lives Matter à travers les États-Unis.
- Glassman s’est ensuite attaqué à la pandémie de Covid-19, qui a mené à la fermeture temporaire des salles de sport affiliées à CrossFit. En effet, il a évoqué une autre théorie du complot selon laquelle le virus aurait été créé dans un laboratoire chinois à Wuhan.
De ce fait, M. Glassman a déclaré : « J’ai divisé la communauté Crossfit et j’ai involontairement blessé beaucoup de ses membres. […] Cependant, ceux qui me connaissent savent que mon seul et unique problème concerne les maladies chroniques qui peuvent être résolues grâce à CrossFit. Je suis aussi conscient que le siège de CrossFit et son personnel sont les gardiens des affiliés de CrossFit dans le monde entier. Je ne peux donc pas laisser mon comportement faire obstacle à leurs missions, qui sont bien trop importantes pour être compromises ».
Aux dernière nouvelles
Greg Glassman n’est pas le seul dirigeant à avoir démissionné pendant les manifestations. Tout d’abord, Andrew Alexander, le PDG et codétenteur de Second City, a démissionné le 6 juin après avoir déclaré ne pas avoir réussi à instaurer un environnement sans racisme. Ensuite, Stan Wischnowski, le rédacteur en chef du Philadelphia Inquirer a lui aussi démissionné le 6 juin après avoir présenté ses excuses pour la décision « très malvenue » de publier le titre « Buildings Matter, Too », qui signifie « Les bâtiments aussi sont importants ». Enfin, James Bennet, le rédacteur en chef du New York Times a démissionné le 7 juin à la suite d’une vive réaction à un article de fond de la part du sénateur américain Tom Cotton (R-Ark.).
Article traduit de Forbes US – Auteure : Rachel Sandler
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