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Pourquoi la génération Z prospère dans le monde entrepreneurial

génération ZPourquoi le génération Z prospère dans le monde entrepreneurial. Getty Images

Pour les générations précédentes, l’entrepreneuriat était considéré comme un choix de carrière risqué. À l’inverse, la génération Z le perçoit comme une opportunité prometteuse.

Un article de Mark C. Perna pour Forbes US – traduit par Lisa Deleforterie

 

Il y a quelques années, lors d’un vol vers Phoenix, j’ai discuté avec des jumeaux de 17 ans qui étaient très différents l’un de l’autre. La sœur était une élève brillante et le frère un jeune entrepreneur ayant déjà lancé sa propre entreprise de lavage de voitures. Il me racontait avec passion comment il avait déjà implanté cinq stations dans sa région et qu’il envisageait d’en ouvrir cinq autres. Sa principale motivation pour devenir entrepreneur ? « Je déteste l’école », m’a-t-il avoué. Il suivait des cours en ligne pour obtenir son diplôme six mois plus tôt. Pour lui, l’entrepreneuriat était une échappatoire à la salle de classe pour entrer dans le monde réel.

Pas encore en âge de voter, ce jeune homme était déjà bien engagé dans une carrière gratifiante et autonome. Et il n’était pas un cas isolé dans sa génération. La génération Z s’impose rapidement comme l’une des plus entrepreneuriales. Une enquête de 2020 menée par WP Engine a révélé que 62 % de cette génération envisagent de créer ou de potentiellement créer leur propre entreprise un jour. Des recherches plus récentes de Square placent ce chiffre encore plus haut, à 84 % des membres de la génération Z qui souhaitent posséder leur propre entreprise à l’avenir.

 

L’étude de Square a révélé que parmi les propriétaires d’entreprises de la génération Z :

  • 72 % croient que les temps ont été économiquement plus difficiles pour eux que pour les générations précédentes, mais cela n’empêche pas 39 % d’entre eux de vouloir lancer une autre entreprise.
  • 39 % emploient cinq employés ou plus.
  • 46 % souhaitent une réduction des impôts, 42 % veulent un logement abordable et 35 % croient aux avantages d’un revenu de base universel.
  • 45 % utilisent leurs propres économies pour démarrer leur entreprise.
  • 80 % ont lancé leur entreprise en ligne ou avaient une composante mobile, tandis que 46 % ont commencé avec un emplacement physique.

« Beaucoup de membres de la génération Z et des personnes plus jeunes considèrent les opportunités entrepreneuriales comme une voie de carrière plus attrayante », déclare Dave Liniger, un serial entrepreneur et fondateur de la franchise immobilière mondiale RE/MAX. « Cette génération valorise l’indépendance et la flexibilité dans leur vie professionnelle, souvent en privilégiant l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée et la capacité de contrôler leur propre emploi du temps. »

Une motivation supplémentaire pour les jeunes entrepreneurs est leur désir d’avoir un impact positif dans leur communauté. « Ils sont motivés par des préoccupations sociales, environnementales et éthiques, ce qui conduit également à l’essor de l’entrepreneuriat social », explique M. Liniger. « La génération Z tend à soutenir et à créer des entreprises qui correspondent à leurs valeurs, en se concentrant sur l’amélioration de la communauté. »

 

L’entrepreneuriat pour la sécurité de l’emploi

Outre la capacité de faire une différence positive, l’entrepreneuriat présente d’autres attraits pour la génération Z. « L’entrepreneuriat est une voie de carrière attrayante pour les jeunes qui ont connu l’instabilité économique et l’essor de l’économie à la tâche », déclare M. Liniger. « Ils voient l’entrepreneuriat comme un chemin viable vers la sécurité financière et l’épanouissement personnel. »

Cela contraste fortement avec la vision prévalente de nombreuses générations précédentes qui voyaient souvent les créations d’entreprise comme des aventures incertaines et risquées. Pour ces travailleurs, la sécurité d’une carrière en entreprise était plus attrayante que la promesse plus nébuleuse de devenir son propre patron.

Tout le monde ne souhaite pas être son propre patron, et c’est une bonne chose. Mais pour ceux qui le souhaitent, cela semble beaucoup plus réalisable dans notre culture moderne axée sur la technologie qu’auparavant. « Ayant grandi à l’ère numérique, la génération Z a vu des jeunes entrepreneurs exceller dans le domaine technologique ainsi que dans d’autres industries et aspire à poursuivre une carrière entrepreneuriale », explique l’entrepreneur.

Même si l’entrepreneuriat est loin d’être facile, les aspects pratiques pour démarrer sont beaucoup plus accessibles qu’auparavant. « Bien que de nombreux jeunes individus n’aient souvent pas les moyens financiers ou le réseau pour démarrer une entreprise de la même manière que les générations plus âgées, les plateformes numériques et les réseaux sociaux d’aujourd’hui offrent des options accessibles pour la création de marque personnelle », affirme-t-il, « ainsi qu’un moyen de monétiser leurs passions à travers des entreprises en ligne ».

 

Se lancer

Ce qui me paraît le plus intéressant concernant la génération Z n’est pas simplement leur choix de l’entrepreneuriat. C’est plutôt que tant de jeunes entrepreneurs contournent la voie universitaire typique, choisissant plutôt de trouver des sources alternatives d’éducation et de formation. Ou, comme le jeune magnat du lavage de voitures que j’ai rencontré, ils apprennent simplement en pratiquant.

« Beaucoup continuent de croire que le chemin traditionnel vers l’entrepreneuriat implique souvent une éducation universitaire, un master et des années d’expérience dans l’industrie », déclare M. Liniger. Lui qui n’a pas fréquenté l’université avant de lancer son empire immobilier croit que le succès entrepreneurial est souvent plus une question de caractère personnel et d’éthique de travail qu’une question d’éducation formelle.

« Dans mon dernier livre « The Perfect 10 », je souligne que le succès n’est pas défini par le marqueur conventionnel de l’éducation, mais par la force de caractère et l’adaptabilité », confie-t-il.

Étudier à l’université n’est plus la seule voie possible. M. Liniger conseille aux jeunes entrepreneurs désireux d’explorer d’autres voies de travailler avec une personne qu’ils considèrent comme un modèle de réussite dans leur secteur. Ils devraient ensuite appliquer les compétences acquises à leur propre parcours et éthique de travail.

« Lorsque je suis entré dans le secteur immobilier, j’ai d’abord réussi en tant qu’agent en apprenant les tenants et aboutissants de l’industrie avant de me lancer pour créer ma propre entreprise », explique-t-il. « Il est bénéfique d’acquérir une ou deux années d’expérience dans le domaine pour bien comprendre les rouages internes et les outils nécessaires avant de lancer sa propre entreprise. »

 

Quels sont leurs horizons ?

Comme moi, M. Liniger est optimiste quant aux perspectives des entrepreneurs de la génération Z. « Cette génération, en particulier, a tendance à suivre son propre chemin et possède la mentalité nécessaire pour embrasser une carrière entrepreneuriale », dit-il.

Peut-être est-ce pourquoi ils ne prêtent pas attention aux stéréotypes négatifs souvent véhiculés à leur sujet par beaucoup dans les générations plus anciennes. « Nous sommes coincés dans cette idée fausse de penser que chaque génération qui vient après nous est inférieure à la précédente », déclare M. Liniger. « C’est une erreur de regarder les générations plus jeunes et de penser qu’elles ne comprennent tout simplement pas ».

Qu’ils dirigent leur propre entreprise ou qu’ils cherchent un emploi dans une organisation établie, la génération Z et les autres générations à venir constitueront l’avenir de la main-d’œuvre. « Beaucoup d’individus de ces nouvelles générations continueront à réussir et à prospérer dans leurs industries respectives », affirme-t-il.

Une chose est claire : personne ne doit sous-estimer leurs capacités à réussir.


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