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Pourquoi Elon Musk N’A Pas Peur Du Coronavirus

Elon Musk
Crédit photo : Getty Images

Il nous fallait peut-être un autre exemple pour en être sûrs : Elon Musk n’a peur de rien. Malgré la panique qui gagne les marchés du monde entier, l’entrepreneur ne ralentit pas ses activités, bien au contraire.

Depuis le début de l’épidémie de Covid-19, l’économie mondiale est en plus préoccupée par les répercussions à long terme du virus. Cette période d’incertitude pousse de nombreux PDG à reporter des projets d’investissement de plusieurs milliards de dollars, mais ce n’est pas le cas d’Elon Musk, fondateur de Tesla.

L’entrepreneur envisage en effet un nouveau projet d’usine de grande envergure qui permettrait d’étendre considérablement les activités de sa société aux États-Unis. Elon Musk a déclaré sur Twitter, son réseau social préféré, qu’il était « à la recherche de sites pour la giga-usine de Cybertruck dans le centre des États-Unis ». Il annonce également prospecter la côte est du pays pour un site de production de la Tesla Model Y.

 

 

Dans un autre tweet posté quelques heures plus tard, Elon Musk a précisé qu’il ne recherchait en fait  qu’une seule usine pour les deux véhicules, plutôt que deux usines séparées. À ce jour, il n’a fourni aucun détail en termes de calendrier ou de montant d’investissement, et Tesla a refusé de répondre à nos questions.

Elon Musk a d’ailleurs déclaré par mail au Wall Street Journal : « Les avantages financiers sur place jouent un rôle clef, mais il ne faut pas négliger les coûts logistiques, l’accès à une main-d’œuvre conséquente aux compétences variées, ainsi que la qualité de vie ».

Ses fans de la première heure ont beaucoup apprécié la nouvelle, et certains se sont même empressés de proposer des emplacements potentiels sur Twitter, comme le Kentucky, la Virginie Occidentale ou encore le Canada.

Actuellement, le constructeur développe la production de berlines Model 3 dans sa nouvelle giga-usine de Shanghai, qui devrait encore doubler de volume. En début d’année, Tesla a également commencé à préparer le site de sa première usine d’assemblage en Europe, près de Berlin, qui devra commencer à produire des véhicules d’ici environ deux ans. La société continue par ailleurs à construire sa giga-usine à Sparks, dans le Nevada, dont les travaux ont commencé il y a plus de cinq ans. Tesla gère aussi une giga-usine à Buffalo, dans l’État de New York, qui fabrique des panneaux solaires, mais dont la capacité n’est pas exploitée à son maximum : peut-être une première piste pour la prochaine giga-usine ?

La construction d’une nouvelle usine dédiée au Cybertruck, un véhicule lourd et volumineux qui devrait rejoindre la gamme Tesla d’ici quelques années, pourrait coûter au moins un milliard de dollars. Même chose pour le Model Y, dont la production a commencé au mois de janvier dans l’usine principale d’assemblage de Tesla à Fremont, en Californie. Sur place sont également fabriqués des berlines Model 3 et Model S ainsi que des crossovers Model X. Le constructeur peut aujourd’hui fabriquer entre 400 000 et 500 000 véhicules par an à Fremont.

Tesla assure avoir déjà des centaines de milliers de clients potentiels pour le Cybertruck. Bien que son design géométrique fasse débat et ne ressemble à aucun pick-up classique, Elon Musk est convaincu qu’il existe un marché pour son « véhicule blindé de transport futuriste et badass ».

L’entrepreneur a déclaré lors de la conférence de presse des résultats du quatrième trimestre de Tesla : « La demande est bien plus importante que ce que nous pourrions raisonnablement produire en l’espace de trois ou quatre ans ». Si c’est bien le cas, la nécessité d’une nouvelle usine dédiée au véhicule prend tout son sens.

On ne connaît pas très bien le calendrier d’Elon Musk pour les nouvelles usines, ni les raisons qui le poussent à annoncer les prémices de ce projet sur Twitter. Depuis plusieurs années, l’homme d’affaires a fait de nombreuses annonces surprises, concernant à la fois les actions Tesla qui connaissaient une mauvaise passe ou les nouvelles stratégies de l’entreprise. Depuis la clôture record à 917,42 $ le 19 février, l’action Tesla a chuté de 31 %, victime comme de nombreux autres titres des inquiétudes liées aux coronavirus. Mardi, les actions Tesla ont regagné du terrain, augmentant d’environ 6 % pour atteindre 645,33 $.

 

 

 

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