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Pour Joe Biden, les liens d’Elon Musk avec des gouvernements étrangers méritent d’être examinés

Joe Biden
Joe Biden. | Source : Getty Images

Le président américain Joe Biden a laissé entendre que son gouvernement pourrait examiner les liens commerciaux et techniques d’Elon Musk avec certains gouvernements étrangers, notamment l’Arabie saoudite, qui est devenue un investisseur majeur dans le rachat de Twitter.

 

Alors qu’il se trouvait en conférence de presse à la Maison-Blanche pour discuter des élections de mi-mandat et de politique étrangère, Joe Biden a été interrogé par la journaliste de Bloomberg, Jenny Leonard, si Elon Musk était une menace pour la sécurité nationale. La journaliste a également demandé au président américain si le rachat de Twitter par Elon Musk avec des fonds investis par l’Arabie saoudite et d’autres gouvernements étrangers devrait faire l’objet d’une enquête.

« Je pense que la coopération ou les liens techniques d’Elon Musk avec d’autres pays méritent d’être examinés », a déclaré Joe Biden. « Je ne dis pas qu’il agit ou non de manière inappropriée. J’indique simplement que cette situation mérite d’être examinée. Je n’en dirai pas plus. »

Les commentaires du président américain ne vont certainement pas améliorer les relations tendues qu’il entretient avec l’homme le plus riche au monde. Ce dernier s’est moqué de l’âge de Joe Biden et l’a traité de « marionnette de chaussette humide à forme humaine. » Elon Musk a semblé particulièrement irrité l’année dernière par le fait que le gouvernement Biden a ignoré les succès de Tesla sur le marché des véhicules électriques, tout en faisant l’éloge des efforts déployés par General Motos et Fors pour développer leurs propres activités sur ce même marché.

Joe Biden n’est pas le seul à s’inquiéter de certains liens entretenus par Elon Musk avec des gouvernements étrangers. Le prince saoudien Al-Walid ben Talal, dont le pays n’est pas connu pour ses valeurs démocratiques libérales, a soutenu le rachat de Twitter par Elon Musk en investissant 1,9 milliard de dollars dans l’opération. Désormais, il est le deuxième plus gros investisseur de Twitter (après avoir investi dans la plateforme en 2011, le prince Al-Walid ben Talal possédait déjà une grande partie de la société). De même, le Qatar Investment Fund (le fonds d’investissement souverain de l’émirat du Qatar, NDLR) a également investi 375 millions de dollars. Ces investissements ont suscité de nombreuses inquiétudes en matière de sécurité nationale chez certains responsables gouvernementaux. À cet égard, le sénateur américain Chris Murphy (démocrate) a demandé un examen par le Comité des investissements étrangers des États-Unis (ou CFIUS).

Hormis Twitter, les autres intérêts commerciaux d’Elon Musk peuvent poser question. La société SpaceX a aidé l’Ukraine après l’invasion de la Russie en fournissant le service internet par satellite Starlink durant plusieurs mois. Cependant, Elon Musk s’interroge sur la possibilité de mettre fin à cette assistance, car celle-ci s’opère aux frais de la société.

De son côté, Tesla a besoin de grandes quantités de matières premières pour ses batteries, notamment de nickel russe. Elon Musk a récemment été critiqué pour avoir proposé sur Twitter un plan de paix afin de mettre fin à la guerre en Ukraine, mais le ton de ce message était manifestement favorable au Kremlin. Elon Musk entretient également des liens avec la Chine, puisque Tesla est le seul constructeur automobile étranger autorisé à posséder et à exploiter pleinement son usine dans le pays, sans être obligé de travailler avec un partenaire chinois.

Cette situation a conduit de nombreux observateurs à se demander si la Chine, qui interdit Twitter, sera en mesure d’exercer son contrôle sur la plateforme en cherchant à minimiser les critiques sur ses politiques, notamment le traitement des Ouïghours, ou en supprimant le contenu pro-Taïwan.

 

Article traduit de Forbes US – Auteur : Alan Ohnsman

<<< À lire également : Twitter : l’accord d’Elon Musk pourrait faire l’objet d’un examen de sécurité nationale >>>

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