Le géant de la fast fashion Zara a décidé de retirer plusieurs publicités de son site internet et de son application dans le cadre de sa nouvelle collection. La marque a fait l’objet de nombreuses critiques et d’appels au boycott après avoir publié sa nouvelle campagne sur les réseaux sociaux. De nombreux internautes ont reproché à la marque de se moquer des victimes dans la bande de Gaza. Zara affirme que la campagne ne date pas d’hier et qu’elle a été conçue il y a plusieurs mois.
Un article de Arianna Jonhson pour Forbes US – traduit par Flora Lucas
Plusieurs internautes ont appelé au boycott de Zara ce week-end après que la marque a dévoilé la campagne publicitaire pour sa nouvelle collection Atelier. Selon certains militants pro-palestiniens et internautes, la campagne se moquerait de la population de la Gaza.
Cette campagne fait la promotion de six nouvelles vestes. Les modèles portent les différents modèles entourés de décombres, de statues et de mannequins avec des membres manquants enveloppés dans du plastique blanc, ce qui, selon certaines critiques, ressemble aux cadavres de Gaza.
Campagne conçue en juillet
Une publication Instagram de Zara datant de jeudi dernier a reçu un nombre impressionnant de likes (45 000) et de commentaires (171 000), principalement de la part d’utilisateurs condamnant les publicités, affichant le drapeau palestinien et appelant au boycott.
Inditex, la société mère de Zara, a confirmé à Forbes que la campagne avait été conçue en juillet et que les photos avaient été prises en septembre, avant que les combats actuels entre Israël et le Hamas ne commencent en octobre.
Bien que Zara ait retiré les images de la campagne des pages d’accueil de son application et de son site internet, certaines publications subsistent sur les réseaux sociaux comme Instagram et X. Inditex a déclaré à Forbes que le retrait faisait partie de sa procédure habituelle de rafraîchissement du contenu.
Un exercice de design intensif
Zara a décrit la collection dans une publication séparée comme « un exercice de design intensif conçu pour mettre en valeur les aspects les plus raffinés des capacités de création et de fabrication de Zara ».
Le hashtag #boycottzara sur TikTok a été vu 19,8 millions de fois. Le hashtag est également en vogue sur W, bien que les chiffres ne soient pas disponibles pour cette plateforme.
Ce n’est pas la première fois que Zara fait l’objet de critiques liées au conflit israélo-palestinien. Vanessa Perilman, responsable de la création de vêtements pour femmes, a confronté le mannequin palestinien Qaher Harhash par le biais d’un message direct envoyé sur Instagram en 2021. « Peut-être que si votre peuple était éduqué, il ne ferait pas exploser les hôpitaux et les écoles qu’Israël a contribué à financer à Gaza », a déclaré Vanessa Perilman. « Les Israéliens n’apprennent pas aux enfants à haïr et ne lancent pas de pierres sur les soldats comme le fait votre peuple. » Ce message répondait à une autre publication pro-palestinienne de Qaher Harhash un mois après un conflit de 11 jours entre Israël et le Hamas, qui a fait plus de 200 morts. Inditex a déclaré « [condamner] ces commentaires qui ne reflètent pas nos valeurs fondamentales de respect mutuel, et nous regrettons l’offense qu’ils ont causée », dans une déclaration à NBC News. Zara s’est retrouvée sous le feu des critiques l’année dernière après que le directeur de la branche israélienne de l’entreprise a organisé un événement de campagne pour le politicien ultranationaliste de droite Itamar Ben-Gvir, selon le Times of Israel. Certains Arabes israéliens ont alors brûlé des vêtements Zara et appelé au boycott.
D’autres marques de mode ont été confrontées à des réactions négatives en raison de leurs campagnes publicitaires. L’année dernière, Balenciaga a lancé une campagne publicitaire mettant en scène des enfants tenant des ours en peluche portant des harnais et d’autres tenues de style BDSM. Cette campagne a suscité l’indignation des critiques, qui l’ont qualifiée d’inappropriée, et de Kim Kardashian, l’une des figures publiques de la marque, qui a déclaré qu’elle réévaluait sa relation avec celle-ci. Après la diffusion d’une campagne de Dolce & Gabbana de 2018 montrant des mannequins s’efforçant de manger de la nourriture italienne avec des baguettes, la marque a été retirée des sites de commerce électronique en Chine en raison des accusations de racisme visant la campagne.
À lire également : Kim Kardashian remet en cause son partenariat avec Balenciaga |
Vous avez aimé cet article ? Likez Forbes sur Facebook
Newsletter quotidienne Forbes
Recevez chaque matin l’essentiel de l’actualité business et entrepreneuriat.
Abonnez-vous au magazine papier
et découvrez chaque trimestre :
- Des dossiers et analyses exclusifs sur des stratégies d'entreprises
- Des témoignages et interviews de stars de l'entrepreneuriat
- Nos classements de femmes et hommes d'affaires
- Notre sélection lifestyle
- Et de nombreux autres contenus inédits