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Polémique aux États-Unis après la révélation des tenues féminines conçues par Nike pour les JO 2024

Les uniformes conçus par Nike pour l’équipe olympique féminine d’athlétisme des États-Unis ont fait l’objet de vives critiques de la part d’anciennes et d’actuelles athlètes olympiques, qui dénoncent un design inutilement léger et sexiste. La polémique ne s’est pas limitée aux États-Unis : de nombreuses athlètes olympiques ont également réagi.

Article de Mary Whitfill Roeloffs pour Forbes US – traduit par Flora Lucas

 

Ce qu’il faut retenir

La semaine dernière, Nike a présenté en avant-première les tenues d’athlétisme pour les athlètes américains lors d’un événement organisé à Paris, ville hôte des JO 2024 : une tenue basique pour les hommes, avec un débardeur et un short à mi-cuisse, et une tenue très échancrée pour les femmes. Cette dernière a immédiatement fait l’objet de critiques, notamment du fait de sa coupe très révélatrice au niveau de l’entrejambe et des fesses, comme l’a indiqué le New York Times.

Athlète américaine de course de haies Queen Harrison Claye a suggéré ironiquement que l’European Wax Center (importance chaîne de salons d’épilation, NDLR) sponsorise la Team USA cette année, et Femita Ayanbeku, deux fois athlète paralympienne pour la Team USA, a commenté sur Instagram : « Il s’agit clairement d’une blague. »

Abigail Irozuru, athlète anglaise de saut en longueur, a partagé une photo avec le commentaire : « Est-ce qu’AUCUNE athlète féminine n’a été consultée pour ce kit d’équipe ?!? » Sha’Carri Richardson, sprinteuse doublement médaillée d’or aux championnats du monde, a défilé lors de l’événement à Paris, mais elle portait la version short de la tenue.

Nike n’a pas répondu à la demande de commentaire de Forbes, mais John Hoke, directeur de l’innovation chez Nike, a déclaré au New York Times que les deux tenues présentées la semaine dernière n’étaient qu’une des nombreuses options qui seront proposées aux athlètes.

 

Citation principale

« Les athlètes professionnelles devraient pouvoir concourir sans avoir à consacrer une partie de leur concentration à la surveillance constante des poils pubiens ou à la gymnastique mentale consistant à exposer chaque partie vulnérable de son corps », a posté sur Instagram la coureuse Lauren Fleshman, qui a participé à plusieurs reprises aux championnats des États-Unis.

Contra

Katie Moon, médaillée d’or olympique en saut à la perche, a tweeté que la tenue était moins révélatrice une fois portée qu’elle ne le pensait. « J’ai essayé le même style de tenue aujourd’hui et je n’ai pas eu peur que des choses sortent », a-t-elle posté. « Je pense que c’est juste le mannequin. »

Contexte

Le débat sur les tenues des athlètes féminines a pris de l’ampleur depuis 2021, lorsque l’équipe nationale norvégienne de beach handball s’est rebellée contre le bikini réglementaire en se présentant à la compétition avec un short arrivant à la cuisse. Les joueuses ont été condamnées à une amende de 1 700 dollars par l’Association européenne de handball et ont lancé un débat mondial sur les raisons pour lesquelles les femmes concourent souvent en bikini ou en spandex moulant alors que les hommes, qui participent aux mêmes compétitions, se voient offrir des options plus pudiques. La semaine suivante, l’équipe allemande de gymnastique a porté des combinaisons arrivant à la cheville au lieu des habituels justaucorps sans jambes pour les qualifications olympiques et, l’année dernière, les équipes féminines de football ont cessé de porter des shorts blancs lors de la Coupe du monde.

 


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