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Ouibus Renforce Son Leadership

Auteur : Inne rozdzielczości

La filiale de la SNCF vient d’engloutir le français Starshipper et sa flotte de 50 cars. Une opération qui intervient dix mois après la libéralisation du marché avec la loi Macron. Plus de trois millions de voyages ont été effectués par les cinq compagnies présentes sur ce créneau.

Le chemin est encore long mais le premier objectif de contrôle du marché est bientôt atteint. Le groupe de transport SNCF a officialisé ce lundi 13 juin son rapprochement avec la société spécialisée dans le transport inter-régional Starshipper. La marque détenue par un conglomérat de 32 PME et l’entrepreneur Charles Beigbeder vient renforcer le réseau Ouibus constitué de 40 PME françaises. « Nous nous unissons à un groupe d’entreprises françaises qui a un grand savoir-faire et une très bonne connaissance locale, une exigence de qualité égale à la nôtre », indique Roland de Barbentane, directeur général de Ouibus.

Avec plus d’un million de passagers transportés, Ouibus se présente comme le leader incontesté d’un marché de transport par autocar évalué à trois millions de passagers. La libéralisation du marché appliquée en septembre 2015 via la loi Macron a permis à Starshipper d’enregistrer un nombre de 200 000 passagers entre septembre 2015 et le printemps 2016. L’incorporation de Starshipper permet à Ouibus de détenir près de 40 % du marché des « cars Macron » avec plus d’1,2 millions de passagers, devant l’allemand Flixbus qui vient de dépasser la barre du million de passagers transportés, le français Isilines (groupe Transdev) qui flirte avec ce palier, et le britannique Megabus qui appartient au groupe Stagecoach.

Starshipper, qui dispose de 50 cars en propre, fait partie des 32 franchises partenaires de la filiale de la SNCF. La flotte de Ouibus passe de 150 à 200 autocars – contre 180 pour le seul Flixbus – permet de mieux quadriller du territoire. La SNCF s’est positionnée dès 2012 sur le créneau du transport en autocar pour anticiper la libéralisation du transport ferroviaire à l’horizon 2019. Ouibus dessert les grands axes populaires, principalement au départ de Paris vers Lyon et Marseille ou en direction de Lille et Bordeaux. Strashipper s’est spécialisée dans le transport entre des villes situées en zone rurale non desservies par une ligne de train. Des trajets transversaux entre Bordeaux et Clermont-Ferrand sont proposées en tant que ligne intérieure régulière autorisé par la loi Macron. « Nous continuons à être force de proposition et à cultiver notre esprit entrepreneurial dans nos régions », se réjouit Jean-Sébastien Barrault, membre du directoire de Starshipper qui emploie 115 personnes.

Le nombre de chauffeurs affiliés à Ouibus atteint la barre des 600 « capitaines », contre 450 auparavant. Une assurance supplémentaire pour atteindre les objectifs de conquête de la majorité du nombre de passagers. En « quatre ans d’existence, (Strashipper, ndlr) a démontré une grande responsabilité dans son approche du marché », se félicite Roland de Barbentane. L’autocar s’est présenté aux voyageurs comme une alternative crédible au cœur de la grève des cheminots de la SNCF début juin. Les ventes de tickets ont augmenté « de 20 % à 70 % » selon les lignes, indique Pierre Gourdain, directeur de la division française de Flixbus.

Voyages-sncf.com imite sa sœur Ouibus

Le rapprochement entre Ouibus et Starshipper entraîne une concentration du marché. De cinq acteurs en 2015, le marché du transport en car passe à quatre. Le défi des opérateurs se concentre désormais sur une démocratisation de l’utilisation de ce moyen de transport quel que soit la période de l’année. « Le car n’est pas encore devenu un réflexe. C’est un produit saisonnier qui fonctionne bien les week-ends et pendant les vacances scolaires », prévient Richard Dujardin, le directeur de Isilines. Les transporteurs ont rivalisé d’inventivité pour offrir un maximum de confort à leurs passagers. Des prises USB et électriques, une connexion Wifi, des toilettes et même des lits sont présents dans les cars du club des cinq réduit désormais à quatre.

Le membre du comité exécutif de Transdev a joint la parole aux actes en mettant sur pied une nouvelle coopération avec le groupe SNCF. Le rapprochement commercial, révélé au lendemain de l’incorporation de Starshipper inclut la présence des trajets proposés par Isilines et Eurolines sur le site voyages-sncf.com. Le site de vente de billets de voyages par Internet proposait exclusivement les destinations commercialisées par Ouibus. Cette présence sur le plus gros distributeur de titres de transport longue distance en France devrait booster nos ventes et notre visibilité », a déclaré Richard Dujardin, membre du comité exécutif de Transdev. Isilines compte prendre une dimension européenne avec la commercialisation d’un seul billet pour un trajet interconnecté effectué avec Isilines et Eurolines.

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