Les États-Unis ont interdit aux Américains de faire de nouveaux investissements en Russie et ont imposé des sanctions de blocage complet à deux des plus grandes banques russes, SberBank et Alfa Bank, dans le cadre d’une nouvelle vague de sanctions annoncée mercredi par la Maison Blanche.
Faits marquants
- Les nouvelles mesures sont une réponse aux nouvelles preuves d’atrocités commises par la Russie en Ukraine, a déclaré la Maison Blanche, citant Boutcha, la ville où des soldats russes auraient massacré des centaines de civils ukrainiens.
- La Maison-Blanche a également annoncé des sanctions personnelles à l’encontre des filles du président russe Vladimir Poutine, Katerina Tikhonova et Maria Vorontsova, en réponse à des preuves que Poutine pourrait cacher ses avoirs auprès de membres de sa famille dans des institutions financières américaines, a déclaré mercredi à la presse un haut responsable du gouvernement Biden.
- Bien que la Maison-Blanche ait qualifié ces nouvelles mesures de « dévastatrices », leur efficacité n’est pas claire : la Sberbank a déclaré dans un communiqué que les sanctions n’auront pas « d’impact significatif sur les opérations de la banque », tandis que l’Alfa Bank a déclaré qu’elle poursuivait ses activités normales en Russie, bien qu’un porte-parole de la banque ait déclaré à Reuters qu’il n’était pas clair quel serait l’impact sur les avoirs en dollars des clients de la banque.
- Le Royaume-Uni a également annoncé mercredi des sanctions de blocage complet à l’encontre de la SberBank et de l’Alfa Bank, et la Maison Blanche a indiqué que ces mesures étaient une action coordonnée avec l’Union européenne et les pays du Groupe des Sept.
Contexte général
La Sberbank, détenue par l’État, est la plus grande institution financière de Russie et contrôle environ un tiers des actifs bancaires russes, tandis que l’Alfa Bank est la plus grande banque privée de Russie et a été cofondée par l’oligarque milliardaire Mikhail Fridman, qui a été frappé de sanctions personnelles par l’Union européenne et le Royaume-Uni, mais pas par les États-Unis. Les États-Unis ont déjà annoncé plusieurs séries de sanctions à l’encontre de la Russie à la suite de son invasion de l’Ukraine, y compris l’interdiction de plusieurs banques russes, mais pas de la Sberbank et de l’Alfa Bank, du système international de messagerie financière SWIFT.
Nombre important
10%. C’est le pourcentage de contraction du PIB russe qui pourrait intervenir en 2022, selon les prévisions de Goldman Sachs. Un haut responsable américain a affirmé mercredi que les sanctions pourraient faire chuter le niveau de vie des Russes à des niveaux comparables à ceux des derniers jours de l’Union soviétique dans les années 1980.
Article traduit de Forbes US – Auteur : Derek Saul
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