Michelle Mayer, la milliardaire passée du droit à la gestion de patrimoine

Désormais à la tête d’un portefeuille d’actif sous gestion de deux milliards de dollars, Michelle Mayer n’a pas commencé sa carrière dans la gestion de patrimoine. Avant de rejoindre la banque d’investissement Merrill Lynch, la passionnée de triathlon Ironman a gravi les échelons durant dix ans au sein du cabinet d’avocats DLA Piper.

Article de Hank Tucker pour Forbes US – traduit par Flora Lucas

Nom : Michelle Mayer

Entreprise : Merrill Private Wealth Management

Lieu : Naples, Floride Naples, Floride

Actif sous gestion : deux milliards de dollars

Classement Forbes : Meilleures conseillères en gestion de patrimoine, Meilleures conseillères en gestion de patrimoine en Floride

Son parcours : Après avoir obtenu son diplôme de premier cycle à la Wake Forest University et son diplôme de la faculté de droit de Georgetown, Michelle Mayer a passé dix ans à gravir les échelons du grand cabinet d’avocats DLA Piper en travaillant avec certaines des familles les plus fortunées d’Amérique. « Je travaillais avec de nombreux gestionnaires de patrimoine qui ne comprenaient tout simplement pas comment mettre en œuvre bon nombre de ces structures fiduciaires complexes et sophistiquées et qui ne savaient pas comment investir dans ces fonds », explique-t-elle. Michelle Mayer a donc décidé de combler elle-même ce vide, en passant à la gestion de patrimoine au début de l’année 2007. Son compte client moyen est d’environ 40 millions de dollars, et son équipe met en place des structures telles que des trusts et des sociétés en commandite familiale afin de préserver et de faire fructifier leur patrimoine. Michelle Mayer ne fait pas de publicité, recrutant ses nouveaux clients par le biais de recommandations et du bouche-à-oreille.

Avantage concurrentiel : Michelle Mayer pense que son expérience en tant qu’avocate l’aide à adopter une perspective plus globale lorsqu’elle travaille avec les avocats et les comptables de ses clients pour réduire leurs impôts et mettre en place des structures multigénérationnelles ou caritatives. Selon elle, « il ne s’agit pas seulement de répartir les actifs, mais aussi de les localiser, car si vous ne comprenez pas le fonctionnement des lois fiscales, le rendement importe peu si l’État en garde 50 %. »

Perspectives d’investissement : « Je pense que le risque le plus important auquel les clients sont confrontés aujourd’hui, et dont ils ne se rendent peut-être même pas compte, est le risque de réinvestissement », déclare Michelle Mayer. « Ils recherchent des titres à court terme dans un monde où la courbe des taux est inversée. Dans six mois, il est probable que les taux seront plus bas. » Cela signifie que les revenus obtenus à des taux attrayants sur des comptes à haut rendement pourraient être plus difficiles à faire fructifier plus tard dans l’année. Michelle Mayer étudie également des solutions alternatives telles que la dette privée et le capital-investissement pour ses clients qui disposent généralement déjà de suffisamment de liquidités.

Stratégie boursière : Le S&P 500 ayant retrouvé des niveaux record après avoir explosé en 2023, Michelle Mayer repositionne ses portefeuilles publics afin de tirer parti des actions encore sous-évaluées. « Nous cherchons à savoir comment accéder aux 493 actions qui n’ont pas enregistré les mêmes performances que les Magnificient Seven au cours de l’année écoulée, en accédant à des indices à pondération égale et en cherchant à diversifier l’exposition », explique Michelle Mayer.

Meilleur conseil : Michelle Mayer recommande aux clients de faire preuve de patience lorsqu’un investissement n’est pas immédiatement rentable. « Parfois, la chose la plus difficile à faire est de rester les bras croisés, mais c’est souvent la meilleure chose à faire », leur dit-elle. « Lorsque vous possédez un très bon actif, il est difficile de voir d’autres personnes vouloir payer moins pour cet actif que ce qu’il vaut et d’apprendre à être patient. »

La diversité : « J’aime être l’une des femmes de ce secteur, car nous nous distinguons dès le départ. Il est facile de nous différencier », déclare Michelle Mayer. « Nous pensons différemment, nous abordons les problèmes différemment, nous communiquons différemment, nous établissons des relations différemment, c’est pourquoi je trouve surprenant qu’il n’y ait pas plus de femmes. »

En dehors des heures de travail : Michelle Mayer a terminé six triathlons Ironman et 21 semi-Ironman, avec quatre autres semi-Ironman prévus pour 2024 dans des endroits comme la République dominicaine et Chattanooga (Tennessee, États-Unis). Ses clients la rejoignent souvent pour les courses. « J’aime l’entraînement parce qu’il me détend. Je suis normalement quelqu’un d’assez tendu et ce travail n’est pas pour les faibles. Je fais des triathlons pour que tout reste stable », explique Michelle Mayer. « Beaucoup de conseillers sont de grands golfeurs. Je trouve que le golf est assez ennuyeux parce que le rythme cardiaque est trop bas. »

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