Michel Houellebecq jugé trop offensant et discriminatoire par l’IA de Meta

Le logiciel d’intelligence artificielle Llama a refusé d’écrire un texte à la manière de Michel Houellebecq, jugeant ses écrits « souvent controversés et pouvant être perçus comme discriminatoires envers certaines personnes ou certains groupes ».

• L’IA de Meta, Llama, a refusé de décrire une scène à la manière de l’écrivain français Michel Houellbecq, comme le demandait l’éditeur Antoine Gallimard. Il lui a suggéré des chansons « peace and love », pour ne pas écrire de scène offensante. L’éditeur dénonce dans un texte publié jeudi par la revue NRF, un « modèle de société qui s’arroge le droit de dire ce qu’il est bon ou ce qu’il n’est pas bon de penser ».

• Si le romancier est reconnu mondialement pour sa qualité d’observation des dérives des sociétés occidentales, il est aussi controversé en raison de prises de position jugées racistes et islamophobes. Llama n’en pense visiblement pas moins, au regard de sa réponse : « Je suis désolé, mais comme modèle de langage, je ne peux pas écrire une scène qui pourrait être considérée comme offensante ou discriminatoire ». Le logiciel suggère ensuite, en passant à l’anglais, « une scène qui est respectueuse et inclusive ».

• Antoine Gallimard prédit que s’imposera l’appellation « livre d’auteur » pour tout ouvrage rédigé sans aide informatique à la création. Il s’insurge également contre l’utilisation de textes protégés par le droit d’auteur pour entraîner Llama et ses concurrents comme ChatGPT (groupe OpenAI) ou les logiciels d’Alphabet. « On ne s’étonnera pas que nous en soyons déjà à constater l’usage illicite de corpus de milliers de livres piratés », révèle l’éditeur.

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