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Meta envisage de rétablir le compte Facebook de Donald Trump

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Meta, société mère de Facebook. | Source : Getty Images

La société mère de Facebook, Meta, envisage de permettre à l’ancien président américain Donald Trump de faire son retour sur Facebook dans les prochaines semaines, après deux ans de bannissement à la suite de l’insurrection du 6 janvier au Capitole.

 

Andy Stone, porte-parole de Meta, a déclaré à Forbes que le groupe annoncerait sa décision concernant le rétablissement potentiel du compte de Donald Trump « dans les semaines à venir. »

Samedi 7 janvier, la période de bannissement de l’ancien président américain arrivera à son terme et pourra être levée si Meta détermine que le « risque pour la sécurité publique a diminué », a déclaré le groupe à la mi-2021.

La décision serait conforme au processus que Meta a exposé en 2021, a déclaré Andy Stone, lorsque le groupe a suspendu Donald Trump pour ses « louanges aux personnes engagées dans la violence » au Capitole, et sa « décision d’utiliser sa plateforme pour tolérer plutôt que de condamner les actions de ses partisans au Capitole », revenant sur sa décision initiale de mettre en œuvre une interdiction indéfinie.

Au moment de la suspension du compte de Donald Trump, Nick Clegg, vice-président de Facebook en charge des affaires mondiales, a déclaré que la société évaluerait « les facteurs externes y compris les cas de violence, les restrictions aux rassemblements pacifiques et d’autres marqueurs de troubles civils » pour déterminer s’il convient de rétablir son compte. En outre, il a indiqué que si le risque de lever la suspension de l’ancien président est trop important, alors celle-ci sera prolongée « pour une période déterminée. »

Est-ce que Facebook va imposer d’autres restrictions sur le compte de Donald Trump ? Un groupe de travail interne composé de plusieurs chefs de service, dont les équipes de communication, de politique de contenu, de sécurité et d’intégrité de Meta, a été chargé de prendre la décision de réintégrer ou non Donald Trump. Dans une déclaration, Nick Clegg a prévenu que Facebook mettrait en œuvre un « ensemble strict de sanctions rapidement croissantes » si Donald Trump enfreignait les politiques de l’entreprise à l’avenir. Cela inclut la possibilité d’une « suppression permanente » de son compte.

Facebook a interdit le compte de Donald Trump indéfiniment le jour après que des émeutiers aient pris d’assaut le Capitole pour tenter de perturber la certification des résultats de l’élection présidentielle de 2020. En juin 2020, cependant, Facebook a révisé sa décision pour une interdiction de deux ans qui pourrait être prolongée en fonction du « risque pour la sécurité publique », après que l’Oversight Board de la société, un groupe qui examine les décisions de modération du contenu, a critiqué l’interdiction indéfinie de Meta. Nick Clegg a également prévenu que toute personnalité publique qui « aide, encourage, fomente ou fait l’éloge d’actes de violence » serait bannie pour avoir franchi la « ligne rouge » de Facebook, déclarant à ABC News que la diffusion de désinformation ne suffit pas à justifier une interdiction. Donald Trump a accusé Facebook de le « censurer et de le réduire au silence » en suspendant son compte, qualifiant l’interdiction d’« insulte aux 75M de personnes, un record, plus beaucoup d’autres, qui ont voté pour nous lors de l’élection présidentielle truquée de 2020. »

La fin de l’interdiction de deux ans de Donald Trump sur Facebook intervient deux mois après que le nouveau propriétaire de Twitter, Elon Musk, a rétabli le compte de Donald Trump sur la plateforme, bien que l’ancien président ait rejeté l’offre du milliardaire, choisissant plutôt de rester sur son réseau social, Truth Social. Donald Trump avait également été banni de Twitter à la suite de l’insurrection du 6 janvier, après avoir tweeté qu’il « aimait » les émeutiers, qu’il les qualifiait de « patriotes américains » et que les émeutes étaient « les choses et les évènements qui se produisent lorsqu’une victoire électorale écrasante et sacrée est dépouillée sans cérémonie et vicieusement. »

Bien que Meta affirme que l’utilisation de Facebook par Donald Trump pour soutenir la foule qui a pris d’assaut le Capitole a provoqué la suspension de son compte, l’ancien président américain avait également été sévèrement critiqué pour avoir diffusé fausses informations sur la plateforme, notamment la théorie sans fondement selon laquelle l’élection de 2020 lui a été volée et une déclaration infondée selon laquelle le covid-19 est « moins mortel » que la grippe. Facebook a supprimé la publication et a étiqueté la théorie de Trump sur l’élection en précisant que le dépouillement des bulletins de vote peut prendre plusieurs semaines. Durant les manifestations pour la justice raciale en 2020, Donald Trump a également publié des rumeurs infondées selon lesquelles les pillards du Capitole pourraient être abattus. Facebook a refusé de supprimer ces publications, suscitant une vague de critiques. Dans le but d’endiguer la désinformation qui se propage sur la plateforme, Facebook a ajouté des étiquettes de vérification des faits à l’approche de l’élection de 2020. Par ailleurs, Facebook a lancé des pages dédiées aux informations électorales pré-vérifiées et a créé des fonctionnalités de sécurité pour prévenir l’ingérence électorale étrangère.

Une étude publiée le mois dernier par le groupe de défense de la liberté d’expression Accountable Tech a suggéré que plus de 350 publications de Trump sur Truth Social auraient violé les politiques de Facebook, notamment ses allégations infondées sur les résultats de l’élection présidentielle, sa promotion du groupe de conspirationnistes d’extrême droite QAnon, ainsi que des publications qui violeraient la politique de Facebook en matière de harcèlement contre les groupes marginalisés.

 

Article traduit de Forbes US – Auteur : Brian Bushard

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