Pour la première fois de son histoire, le sellier a franchi la barre symbolique des 5 milliards d’euros de ventes sur l’ensemble de l’année 2016, porté par les performances de sa division d’excellence, la maroquinerie.
Hermès galope vers les sommets, laissant, une fois n’est pas coutume, la concurrence sur le bord du chemin. Le sellier peut en effet se targuer d’avoir dépassé pour la première fois de son histoire le seuil des 5 milliards d’euros, soit une progression de 7,2% – 5,2 milliards pour être tout à fait précis – dans la droite ligne des attentes du marché. Une solide performance essentiellement imputable à la division phare du groupe, la maroquinerie, dont les ventes ont grimpé de 14% sur la période.
En outre, les ventes de sacs ont représenté plus de 50 % du chiffre d’affaires total du groupe l’année dernière. « Après une année difficile pour le luxe, Hermès a eu une croissance assez équilibrée au plan géographique et particulièrement saine, avec peu d’effets de prix et de périmètre », s’est félicité Axel Dumas, gérant d’Hermes International depuis juin 2013, lors d’une conférence téléphonique avec la presse.
La maroquinerie en vedette, la soie marque le pas
« L’indéboulonnable » pôle maroquinerie a largement permis de compenser le ralentissement de l’autre division phare du groupe, la soie, dont les ventes se sont érodées de 0,8% tandis que le segment vêtements et accessoires, à défaut de ralentir, a fait du surplace en 2016. « Dans un contexte plus compliqué, la maroquinerie a confirmé son rôle de pilier grâce aux investissements dans sa production », a déclaré Axel Dumas.
En effet, la conjoncture n’a pas vraiment été favorable en fin d’année, période durant laquelle la croissance est nettement rentré dans le rang à 6,6% (à taux de changes constants) sur les trois derniers mois de 2016, après 7,7% sur neuf mois et surtout 8,8% au troisième trimestre. Un ralentissement essentiellement dû à la chute des ventes de montres (-11% sur la période) tandis que la maroquinerie, et même la soie sur ce quatrième semestre, ont maintenu Hermès à flot avec des progressions de leurs ventes respectives de 8,5% et 11%.
Enfin, grâce à une base de comparaison favorable par rapport à l’an passé avec les attentats de novembre, les ventes ont nettement accéléré dans l’Hexagone même si la dynamique reste toujours « impactée par des flux touristiques plus faibles », dixit Axel Dumas. Ce dernier a notamment affiché sa confiance pour l’année en venir « grâce aux fondamentaux du groupe, malgré les incertitudes géopolitiques et économiques, et de promettre également la refonte de la plate-forme de e-commerce ».
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