Lors de son discours en visioconférence au Forum Économique Mondial de Davos ce jeudi, Donald Trump a réaffirmé son souhait d’imposer des barrières douanières à ses partenaires commerciaux afin de couvrir la dette américaine.
« Nous avons des griefs envers l’UE ». Lors de son intervention, le président américain a une nouvelle fois pointé du doigt l’Union européenne qui « nous traite de manière très injuste. Elle applique une très grosse fiscalité, ne veut pas acheter nos produits agricoles ni nos voitures, mais nous les envoie par millions ».
Donald Trump insiste : les États-Unis subissent une fiscalité excessive et inégale. Il mentionne d’ailleurs le cas d’Apple qui avait subi une amende de « 15 à 16 milliards de dollars », payés à l’UE, ce qui ne représente pour lui qu’une « forme de fiscalité déguisée (…) que subissent les entreprises américaines » et qu’il souhaite dorénavant protéger.
« J’aime l’Europe mais les processus administratifs sont très lourds. », a-t-il déclaré.
Il a notamment souligné la lenteur du vieux continent avec qui il est très compliqué de faire des affaires du fait de la complexité des institutions qui mettent parfois des années à délivrer des autorisations de mise sur le marché – un délai trop encombrant pour Donald Trump. « En Irlande, j’ai essayé de faire affaire, mais il fallait attendre 5-6 ans », s’est-il plaint.
“America First”
Derrière cette stratégie isolationniste sur les tarifs douaniers, ce discours symbolise le retour à « l’Amérique d’abord », thème fort qui permettra selon Donald Trump de rendre son pays de « nouveau fort, souverain et libre ». Pour revenir à « l’âge d’or », ce dernier semble prêt à tout pour faire valoir ses intérêts commerciaux, tout en incitant les entreprises étrangères à venir s’installer sur le sol américain :
« Fabriquez vos produits aux US et vous bénéficierez de la fiscalité la plus faible de la planète. Mais si vous allez faire ailleurs vous ferez face à des tarifs de douaniers de centaines voire milliards de dollars pour couvrir le dette (américaine) », a assené le président des États-Unis.
Un plan présenté comme un moyen de relancer l’économie américaine en passant par la relocalisation de la production industrielle et énergétique et à terme de « lutter contre l’inflation et réduire le coût de la vie quotidienne » au profit des citoyens américains.
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