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L’UE annonce des contre-mesures contre les droits de douane américains sur l’acier et l’aluminium

droits de douane
Le président américain Donald Trump s'adresse aux journalistes et signe des décrets dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le lundi 10 février 2025 à Washington, DC. | Source : Getty Images

Lundi 10 février, le président américain Donald Trump a signé un décret imposant des droits de douane de 25 % sur l’ensemble les importations d’acier et d’aluminium, ce qui devrait satisfaire les sidérurgistes américains, mais nuire à de nombreux alliés des États-Unis comme le Canada et le Mexique.

 

Chronologie

  • 11 février 2025, 6 h 00 (heure de l’Est)

Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, a publié une déclaration dans laquelle elle regrette la décision des États-Unis d’imposer des droits de douane sur les exportations européennes d’acier et d’aluminium.

La présidente de la Commission a déclaré que les droits de douane étaient des taxes et qu’ils étaient « mauvais pour les entreprises, pires pour les consommateurs », et a averti que « les droits de douane injustifiés imposés à l’Union européenne (UE) ne resteront pas sans réponse : ils donneront lieu à des contre-mesures fermes et proportionnées ».


  • 10 février 2025

Donald Trump signe un décret imposant des droits de douane de 25 % sur les importations d’acier et d’aluminium en provenance de tous les pays, s’appuyant sur une politique de son premier mandat. Les alliés qui ont reçu des dérogations de l’ancien président américain Joe Biden seront inclus dans les droits de douane, Donald Trump déclarant qu’il s’agit d’une « grande affaire, le début de l’enrichissement des États-Unis », rapportent de nombreux médias.

  • 10 février 2025, 6 h 00 (heure de l’Est)

Les actions du sidérurgiste U.S. Steel et du producteur d’aluminium Alcoa ont bondi dans les échanges pré-marché lundi après que Donald Trump ait annoncé son intention d’imposer des droits de douane sur l’ensemble des importations d’acier et d’aluminium.

Le prix de l’action d’U.S. Steel a atteint 40 dollars dans les échanges pré-marché, en hausse de près de 8,2 % par rapport à vendredi, tandis que les actions d’Alcoa ont augmenté de 4,65 % pour atteindre 37,80 dollars.

Les principaux indices boursiers à terme ont également augmenté tôt ce lundi, le Nasdaq 100 Futures augmentant de près de 0,65 %, tandis que le S&P 500 Futures a grimpé de 0,4 %.

La Commission européenne, l’organe exécutif de l’UE, a publié une déclaration critiquant les droits de douane : « L’UE ne voit aucune justification à l’imposition de droits de douane sur ses exportations. Nous réagirons pour protéger les intérêts des entreprises, des travailleurs et des consommateurs européens contre des mesures injustifiées. »

Les instances dirigeantes de l’UE ont également prévenu que les droits de douane perturberaient les chaînes de production transatlantiques « profondément intégrées » et ont ajouté : « En imposant des droits de douane, les États-Unis taxeraient leurs propres citoyens, augmenteraient les coûts pour les entreprises et alimenteraient l’inflation. »

  • 9 février 2025, 5 h 30 (heure de l’Est)

Le Premier ministre australien Anthony Albanese a déclaré au parlement de son pays qu’il a prévu un entretien urgent avec Donald Trump pour demander une exemption spéciale des tarifs douaniers de 25 %.

Le Sydney Morning Herald a rapporté qu’Anthony Albanese citera les liens stratégiques étroits entre les États-Unis et l’Australie et le préjudice potentiel des droits de douane pour les travailleurs américains comme moyen de dissuasion. Le ministre du Commerce du pays, Don Farrell, a d’ailleurs mis en avant cet argument dans un communiqué lundi, déclarant que « l’acier et l’aluminium australiens créent des milliers d’emplois américains bien rémunérés, et sont essentiels pour nos intérêts de défense communs ».

Selon la chaîne publique australienne ABC News, le pays a exporté 223 000 tonnes d’acier vers les États-Unis et 83 000 tonnes d’aluminium l’année dernière.

  • 8 février 2024, 16 h 30 (heure de l’Est)

Donald Trump a déclaré aux journalistes sur Air Force One qu’il avait l’intention d’annoncer des droits de douane de 25 % sur l’ensemble des importations d’acier et d’aluminium lundi, rapportent plusieurs médias, et qu’il annoncerait mardi des « droits de douane réciproques » équivalents à ceux que les autres pays prélèvent sur les produits américains, bien que l’on ignore encore quand ces droits de douane entreront en vigueur.

  • 8 février 2025, 15 h 30 (heure de l’Est)

Lors d’une interview avec Brett Baier, animateur de la chaîne Fox, avant le Super Bowl, Donald Trump a affirmé que le Canada et le Mexique n’en avaient pas encore fait assez pour éviter que les États-Unis n’imposent des droits de douane sur leurs importations, déclarant : « Il faut que quelque chose se passe et [la situation actuelle] n’est pas tenable. »

  • 7 février 2025, 14 h (heure de l’Est)

Donald Trump est revenu sur sa décision de supprimer l’exemption « de minimis » qui permettait aux colis en provenance de Chine d’une valeur inférieure à 800 dollars d’être traités sans droits de douane ou tarifs douaniers, une aubaine pour les détaillants comme Shein et Temu, bien que le décret indique que Donald Trump se débarrassera à nouveau de cette exemption une fois que le secrétaire d’État américain au Commerce aura mis en place un système pour « traiter et collecter pleinement et rapidement les recettes tarifaires ».

  • 7 février 2025, 13 h 00 (heure de l’Est)

Donald Trump a déclaré qu’il annoncerait la semaine prochaine des droits de douane réciproques qui permettraient aux États-Unis d’imposer des droits de douane équivalents à ceux que d’autres pays imposent aux produits américains, remplissant ainsi une promesse de campagne, bien qu’il n’ait pas précisé quels pays il ciblerait.

  • 5 février 2025, 8 h 15 (heure de l’Est)

Le service postal des États-Unis a déclaré qu’il « continuerait à accepter tous les courriers et colis internationaux entrants en provenance des postes de Chine et de Hong Kong », revenant ainsi sur sa décision de suspendre les colis entrants en provenance de ces deux destinations dans la nuit de mardi à mercredi.

Le service postal a indiqué qu’il travaillait en étroite collaboration avec les douanes américaines et la patrouille frontalière pour « mettre en œuvre un mécanisme de collecte efficace pour les nouveaux tarifs douaniers de la Chine afin d’assurer le moins de perturbations possible dans la livraison des colis ».

  • 5 février 2025, 5 h 30 (heure de l’Est)

Lors de la conférence de presse quotidienne du ministère chinois des Affaires étrangères, le porte-parole Lin Jian a commenté la décision du service postal des États-Unis en accusant le gouvernement américain de « politiser et supprimer les entreprises chinoises », et a ajouté que la Chine était prête à prendre les mesures nécessaires pour défendre ses « droits et intérêts légitimes ».

Lin Jian a toutefois refusé de préciser les mesures spécifiques que Pékin envisageait de prendre en réponse à cette décision.

  • 5 février 2025, 12 h 30 (heure de l’Est)

Mardi soir, le service postal des États-Unis a annoncé qu’il suspendait temporairement les colis entrants expédiés par les postes de Chine et de Hong Kong.

Cette décision intervient alors que les tarifs douaniers de Donald Trump ont également mis fin à l’exemption « de minimis » qui permettait aux colis d’une valeur inférieure à 800 dollars d’être traités sans payer de droits de douane ou de tarifs douaniers.

Bien que le service postal des États-Unis n’ait pas précisé la raison de cette décision, elle a probablement été mise en place pour permettre au service de trouver une procédure pour traiter et facturer les droits de douane sur les colis « de minimis » expédiés par la poste.

  • 4 février 2025, 15 h 30 (heure de l’Est)

Forbes a rapporté que la décision de Donald Trump d’imposer des droits de douane au Mexique (même leur entrée en vigueur est retardée d’un mois) a mis en pause un investissement prévu par la société de capital-investissement de son gendre Jared Kushner, Affinity Partners, dans l’une des principales sociétés d’infrastructure du Mexique, bien qu’Affinity Partners n’ait pas divulgué de détails sur l’opération.

  • 4 février 2025, 7 h 30 (heur de l’Est)

Les contrats à terme sur les actions américaines sont restés stables mardi matin, avec le Nasdaq en hausse de 0,1 % dans les échanges de pré-marché, tandis que les contrats à terme du S&P 500 n’ont augmenté que de 0,01 %.

  • 4 février 2025, 7 h 15 (heure de l’Est)

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a abordé la menace imminente des droits de douane dans un discours aux représentants des États membres : « Les implications sont nombreuses pour les deux parties. Il y a des emplois, des entreprises, des industries ici et aux États-Unis qui dépendent du partenariat transatlantique. Nous voulons qu’il fonctionne […]. Et nous protégerons toujours nos propres intérêts. » Elle a ajouté que l’UE était prête à mener des « négociations difficiles si nécessaire » et à « régler les différends ».

  • 4 février 2025, 5 h 15 (heure de l’Est)

La Chine a également annoncé l’ouverture d’une enquête formelle pour pratiques anticoncurrentielles contre Google pour « violation présumée de la loi anti-monopole chinoise », en plus de l’entrée en vigueur de mesures de rétorsion.

La portée et la nature de l’enquête ne sont pas claires : Google n’a qu’une présence très limitée dans le pays, car son moteur de recherche et d’autres services clés ne sont plus accessibles en Chine continentale depuis plus d’une décennie.

PVH Group, la société mère de Tommy Hilfiger et de Calvin Klein, et la société de biotechnologie Illumina étaient deux autres entreprises américaines visées par Pékin mardi, toutes deux ayant été ajoutées à la « liste des entités non fiables » du pays.

En début de journée mardi, les actions de PVH ont baissé de 4 % pour atteindre 80 dollars, après une chute de 7 % lundi, et celles d’Illumina ont baissé de 5 % pour atteindre 124,40 dollars.

  • 4 février 2025, 5 h 00 (heure de l’Est)

L’ambassade de Chine aux États-Unis a publié une déclaration concernant les mesures de rétorsion de Pékin, affirmant qu’il s’agissait de « contre-mesures nécessaires » qui étaient « complètement justifiées et raisonnables », et a ajouté que la Chine avait également déposé une « plainte auprès de l’OMC » à ce sujet. « Les États-Unis doivent considérer et résoudre leur propre problème de fentanyl de manière objective et rationnelle, chérir la bonne volonté de la Chine, au lieu de menacer d’autres pays avec des hausses tarifaires arbitraires. »

  • 4 février 2025, 2 h 00 (heure de l’Est)

Un porte-parole du ministère chinois du Commerce a déclaré à la presse à Pékin que les actions des États-Unis plaçaient « l’unilatéralisme au-dessus du multilatéralisme » et que la Chine était prête à collaborer avec d’autres membres de l’OMC pour réagir conjointement.

En plus des mesures de rétorsion, la Chine a également annoncé des contrôles à l’exportation sur les minéraux de terres rares et d’autres éléments essentiels à la production de semi-conducteurs et d’autres composants de haute technologie, notamment le tungstène, le tellure, le bismuth, le molybdène et l’indium.

  • 4 février 2025, 1 h 00 (heure de l’Est)

Les droits de douane de 10 % imposés par Donald Trump sur les importations en provenance de Chine sont entrés en vigueur mardi à minuit, ce qui a incité Pékin à riposter en imposant des droits de douane supplémentaires sur certaines importations américaines à partir de la semaine prochaine, selon les médias d’État.

À partir du 10 février, la Chine imposera des droits de douane supplémentaires de 15 % sur le charbon et le gaz naturel importés des États-Unis, ainsi que des droits de douane supplémentaires de 10 % sur le pétrole brut, les machines agricoles, les grosses voitures et les camionnettes, selon un avis du ministère chinois des Finances.

L’avis du ministère indique que « l’imposition unilatérale de droits de douane par les États-Unis viole gravement les règles de l’OMC » et ajoute que de telles mesures seraient non seulement « inutiles pour résoudre ses propres problèmes, mais qu’elles compromettraient également la coopération économique et commerciale normale entre la Chine et les États-Unis ».

  • 3 février 2025, 13 h 57 (heure de l’Est)

Donald Trump a annoncé que les tarifs douaniers contre le Canada seraient suspendus pendant 30 jours, affirmant que l’allié de longue date des États-Unis mettra en œuvre un plan de renforcement de la frontière de 1,3 milliard de dollars qui consolidera la frontière américano-canadienne avec « de nouveaux hélicoptères, de la technologie et du personnel […] et des ressources accrues pour arrêter le flux de fentanyl » (le plan frontalier a été annoncé par le Canada en décembre, avant que Donald Trump n’entre en fonction).

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a annoncé le plan de renforcement de la frontière et la pause tarifaire dans un tweet, notant le lancement d’une « Force d’intervention conjointe Canada-États-Unis pour lutter contre le crime organisé, le fentanyl et le blanchiment d’argent », le second élément que Donald Trump a utilisé pour justifier des tarifs douaniers importants (les rapports gouvernementaux contredisent les affirmations de Donald Trump selon lesquelles le flux de fentanyl arrivant aux États-Unis par le Canada est « massif », selon le New York Times).

  • 3 février 2025, 15 h 00 (heure de l’Est)

L’ambassadeur de Chine auprès des Nations Unies Fu Cong a déclaré que la Chine intentera une action en justice auprès de l’OMC contre les tarifs douaniers de Donald Trump, rapporte le New York Times, ajoutant que le pays estime que cette mesure viole les politiques de l’OMC et que la Chine « pourrait être contrainte de prendre des contre-mesures » contre les taxes imposées par Donald Trump sur ses importations.

  • 3 février 2025, 13 h 00 (heure de l’Est)

Donald Trump a déclaré aux journalistes dans le Bureau ovale que les droits de douane de 10 % contre la Chine sont une « salve d’ouverture » et qu’ils pourraient encore être augmentés. Il a réitéré que les droits de douane contre le Canada et la Chine entreront toujours en vigueur mardi, bien que les taxes du Mexique soient suspendues, et a également déclaré que les États-Unis ne sont pas « bien traités » par le Canada et qu’il « ignore » ce que le pays pourrait faire pour empêcher l’entrée en vigueur des droits de douane.

  • 3 février 2025, 10 h 41 (heure de l’Est)

Donald Trump a déclaré sur Truth Social qu’il avait eu une « conversation très amicale » avec Claudia Sheinbaum, la présidente du Mexique, dans laquelle elle a « immédiatement » accepté d’envoyer 10 000 soldats mexicains à la frontière, et a confirmé qu’ils allaient suspendre les droits de douane sur les importations du pays pendant un mois pendant que son gouvernement négocie avec les responsables mexicains.

  • 3 février 2025, 10 h 21 (heure de l’Est)

Claudia Sheinbaum a déclaré que les États-Unis suspendaient les droits de douane pendant un mois lors d’une annonce sur X, et que la Garde nationale du pays posterait 10 000 membres à la frontière américano-mexicaine pour se protéger contre le trafic de drogue.

  • 3 février 2025, 10 heures (heure de l’Est)

Les actions américaines ont chuté lundi matin alors que le marché réagissait aux tarifs douaniers de Donald Trump, les entreprises de boissons alcoolisées, les entreprises axées sur les cryptomonnaies, les constructeurs automobiles et les multinationales de la technologie telles qu’Apple et Nvidia ayant subi les plus gros coups.

  • 3 février 2025, 9 h 09 (heure de l’Est)

Donald Trump a déclaré sur Truth Social qu’il avait parlé avec Justin Trudeau et qu’il lui parlerait à nouveau cet après-midi. Le président américain a continué à critiquer le Canada, affirmant que le pays est responsable d’une « NARCO GUERRE » et déclarant à propos des dirigeants canadiens qui refusent de faire des affaires avec les États-Unis en raison des droits de douane : « C’est quoi cette histoire ? »

  • 3 février 2025, 8 h 00 (heure de l’Est)

Le Premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, a déclaré que la province, qui comprend Toronto, interdira à toutes les entreprises américaines de recevoir des contrats gouvernementaux avec la province, affirmant que ces entreprises « ne peuvent s’en prendre qu’au président Trump à blâmer ». Il a également annulé le contrat de la province avec Starlink, une entreprise d’Internet par satellite dirigée par Elon Musk, en écrivant : « L’Ontario ne fera pas d’affaires avec des gens qui ont l’intention de détruire notre économie. »

  • 3 février 2025, 6 h 50 (heure de l’Est)

Avec la menace de tarifs douaniers sur les importations européennes aux États-Unis, les marchés du continent ont également été touchés par une chute, l’indice Euro STOXX 50 ayant perdu 1,6 % tandis que l’indice FTSE 100 de la Bourse de Londres a chuté de 1,2 %.

  • 3 février 2025, 6 h 30 (heure de l’Est)

L’indice du dollar américain, qui mesure la devise américaine par rapport à un panier de six autres devises majeures, a atteint son plus haut niveau en deux ans lundi matin, en hausse de près de 1 %.

  • 3 février 2025, 6 h 15 (heure de l’Est)

Le marché des cryptomonnaies semble également avoir été ébranlé par les craintes d’une guerre commerciale, le prix du bitcoin ayant chuté de plus de 3,6 % au cours des dernières 24 heures pour atteindre 95 509 dollars.

L’Ether, qui est la deuxième cryptomonnaie la plus valorisée au monde en termes de capitalisation boursière, a été encore plus durement touché, son prix ayant chuté de plus de 15 % au cours des dernières 24 heures, pour s’établir à environ 2 610 dollars.

Le token du président américain Donald Trump $TRUMP a également été touché, son prix ayant chuté de plus de 13,5 % au cours des dernières 24 heures pour s’établir à 17,80 dollars. Contrairement à d’autres tokens de premier plan, $TRUMP est en baisse depuis son lancement explosif et a perdu plus de 30 % de sa valeur au cours de la semaine dernière.

  • 3 février 2025, 6 h 00 (heure de l’Est)

Les contrats à terme sur les actions américaines ont chuté tôt lundi, alors que les marchés mondiaux se préparent aux retombées de la décision du président américain Donald Trump d’imposer des tarifs douaniers radicaux sur les importations en provenance du Canada, du Mexique et de la Chine.

Tôt lundi matin, le Dow Futures était en baisse, perdant 1,3 %, tandis que le NASDAQ Futures, centré sur la technologie, a connu une chute encore plus importante de 1,6 %. Les contrats à terme du S&P 500 ont également été touchés par la baisse, chutant de 1,4 %.

  • 3 février 2025, 5 h 00 (heure de l’Est)

Les principaux indices boursiers asiatiques ont également été touchés par une chute dans un contexte de guerre commerciale. L’indice Nikkei 225 du Japon a chuté de 2,66 %, l’indice S&P/ASX 200 de l’Australie de 1,79 %, l’indice KOSPI de la Corée du Sud de 2,52 % et l’indice BSE Sensex de l’Inde de 0,41 %.

En Chine, l’indice composite de la Bourse de Shanghai a clôturé à un niveau relativement stable, seulement 0,06 % dans le rouge, tandis que l’indice SZSE Component basé à Shenzhen, qui se concentre sur les sociétés technologiques et les entreprises privées à petite capitalisation, a été plus touché et a chuté de 1,33 %.

  • 2 février 2025, 14 h 53 (heure de l’Est)

La présidente mexicaine Claudia Sheinbaum a publié un message vidéo sur X annonçant que le pays donnera plus de détails lundi matin sur ses contre-mesures contre les tarifs américains, affirmant que le pays « agira avec la tête froide et l’amour du peuple » et soutenant que les accusations de Donald Trump selon lesquelles le gouvernement mexicain est allié aux groupes criminels de la drogue sont « terriblement irresponsables », selon les traductions de Bloomberg et du New York Times.

  • 2 février 2025, 14 h 00 (heure de l’Est)

Le tsar des frontières de Donald Trump, Tom Homan, a déclaré au New York Times dans une interview que le Canada avait « pris des mesures » pour répondre aux préoccupations du président américain concernant l’immigration et le trafic de drogue, « mais ils n’ont pas pris assez de mesures », ajoutant que bien que le Canada « améliore » la sécurité de ses frontières, Donald Trump « n’a pas l’impression qu’ils en ont fait assez, et c’est à lui de décider ».

  • 2 février 2025, 13 h 00 (heure de l’Est)

Le gouvernement canadien a dévoilé la liste complète des importations américaines sur lesquelles le pays imposera des droits de douane de 25 % dans le cadre de ses mesures de rétorsion contre les États-Unis, qui s’appliqueront à des marchandises d’une valeur de 30 milliards de dollars pour commencer, y compris de nombreux produits alimentaires, des plastiques, du caoutchouc, des bagages, du bois d’œuvre, des vêtements, des fournitures commerciales, de la verrerie, des appareils électroménagers, des meubles, des produits cosmétiques et plus encore.

  • 2 février 2025, 10 h 30 (heure de l’Est)

La secrétaire d’État à la Sécurité intérieure, Kristi Noem, a reconnu lors de l’émission Meet the Press que les droits de douane de Donald Trump pourraient faire augmenter les prix. Cependant, elle a déclaré que la responsabilité incomberait aux autres pays qui ne suivraient pas les demandes du président américain, plutôt qu’à Donald Trump, encourageant les autres pays à « s’engager et à s’assurer qu’ils ne font pas augmenter les prix » et affirmant que « si les prix augmentent, c’est à cause des réactions d’autres personnes aux lois américaines ».

  • 2 février 2025, 9 h 00 (heure de l’Est)

L’ambassadrice canadienne Kristen Hillman a déclaré à ABC News que les Canadiens sont « perplexes » et « confus » face aux droits de douane imposés par Donald Trump sur les importations du pays. Elle a affirmé qu’il est « difficile de savoir ce que nous pouvons faire de plus » pour empêcher les droits de douane, étant donné que le gouvernement canadien s’est déjà « incliné fortement » pour apaiser Donald Trump. Cependant, elle a noté que le Canada n’a pas l’intention de revenir sur son projet de droits de douane de rétorsion, car les Canadiens « vont s’attendre à ce que notre gouvernement reste ferme et se défende ».

  • 2 février 2025, 8 h 30 (heure de l’Est)

Doug Ford, le Premier ministre de la province canadienne de l’Ontario, a déclaré sur X que le seul grossiste en alcool de la région allait retirer l’alcool américain de ses catalogues afin que les magasins et les restaurants de l’Ontario ne puissent pas stocker d’alcool américain. Cette décision fait suite à des mesures similaires prises par le Premier ministre de la Nouvelle-Écosse, Tim Houston, et par le Premier ministre de la Colombie-Britannique, David Eby, qui a interdit à la Liquor Distribution Branch de sa province d’acheter de l’alcool américain en provenance des « États rouges ».

  • 2 février 2025, 8 h 09 (heure de l’Est)

Le président américain Donald Trump a défendu sa décision en écrivant sur Truth Social : « EST-CE QUE CE SERA DOULOUREUX ? OUI, PEUT-ÊTRE (OU PEUT-ÊTRE PAS !). MAIS NOUS FERONS DES ÉTATS-UNIS UNE GRANDE NATION À NOUVEAU, ET LE PRIX À PAYER EN VAUDRA LA PEINE. »

  • 1erfévrier 2025

Le Canada et le Mexique ont tous deux imposé des mesures de rétorsion sur les importations américaines en réponse à la directive de Donald Trump, tandis que la Chine a déclaré qu’elle déposerait une plainte auprès de l’OMC et qu’elle prendrait des « contre-mesures » en réponse à cette décision.

Donald Trump impose des droits de douane de 25 % sur les produits importés du Canada et du Mexique (à l’exception de l’énergie en provenance du Canada, qui sera taxée à 10 %) et des droits de douane supplémentaires de 10 % sur les produits en provenance de Chine, dans le but, selon lui, de tenir les pays « responsables de leurs promesses de mettre un terme à l’immigration illégale et d’empêcher le fentanyl toxique et d’autres drogues d’entrer dans notre pays ».

 

Citation principale

« FABRIQUEZ VOTRE PRODUIT AUX ÉTATS-UNIS ET IL N’Y AURA PAS DE DROITS DE DOUANE ! », a déclaré Donald Trump sur Truth Social pour défendre sa mesure. « NOUS SOMMES UN PAYS QUI EST MAINTENANT DIRIGÉ AVEC BON SENS ET LES RÉSULTATS SERONT SPECTACULAIRES !!! »

 

Quel sera l’impact des droits de douane de Donald Trump sur les prix et l’économie ?

Les droits de douane imposés par Donald Trump au Canada, au Mexique et à la Chine pourraient effectivement coûter à chaque ménage américain plus de 830 dollars d’impôts supplémentaires en 2025, selon une analyse publiée par la Tax Foundation. L’organisation a également prédit que le plan de Donald Trump réduirait la production économique des États-Unis de 0,4 % et augmenterait les impôts aux États-Unis de 1 200 milliards de dollars entre 2025 et 2034.

Les économistes avertissent depuis longtemps que le plan tarifaire de Donald Trump entraînerait une hausse des prix pour les consommateurs américains, car les taxes à l’importation sont payées par les entreprises américaines qui importent des produits étrangers, lesquelles répercutent ensuite ces coûts sur les consommateurs en augmentant les prix.

Une analyse réalisée en mai par le groupe de réflexion non partisan Peterson Institute for International Economics (PIIE) a conclu que l’imposition par Donald Trump de droits de douane étendus sur les produits importés « infligeraient des dommages collatéraux significatifs à l’économie américaine ».

Les économistes de Goldman Sachs, sous la direction de Ronnie Walker, avaient déjà prévu en avril que les prix des biens de consommation augmenteraient de 0,1 % pour chaque pourcentage d’augmentation du taux effectif des droits de douane, ce qui entraînerait une hausse de l’inflation. Outre les produits importés, les économistes ont prédit que le prix des produits nationaux augmenterait également, car les entreprises américaines augmenteront leurs prix de manière « opportuniste » pour tirer parti de la moindre concurrence des produits importés.

 

Donald Trump va-t-il imposer davantage de droits de douane ?

Donald Trump a laissé entendre qu’il souhaitait imposer des droits de douane universels sur les marchandises des autres pays, bien que l’on ignore encore quand cela pourrait se produire ou à quoi pourraient ressembler des droits de douane plus étendus. « J’ai déjà une idée, mais rien n’est fixé. En tout cas, ça sera suffisant pour protéger notre pays », a déclaré Donald Trump à propos de son projet d’imposer des droits de douane sur tous les produits importés.

Le 1er février, le président américain a déclaré à la presse qu’il avait l’intention de « faire quelque chose de significatif » en ce qui concerne la taxation des importations européennes, en déclarant : « Vais-je imposer des droits de douane à l’UE ? Voulez-vous une réponse sincère ou dois-je vous donner une réponse politique ? Absolument, absolument. »

 

Comment le monde des affaires a-t-il réagi aux droits de douane de Donald Trump ?

Le vice-président de la Chambre de commerce des États-Unis, John Murphy, a déclaré que cette mesure « est sans précédent, qu’elle ne résoudra pas ces problèmes, qu’elle ne fera qu’augmenter les prix pour les familles américaines et qu’elle bouleversera les chaînes d’approvisionnement ».

Le PDG de la National Association of Manufacturers, Jay Timmons, a déclaré que les « conséquences » des droits de douane « seront graves », en particulier pour les petits fabricants, avertissant : « En fin de compte, ce sont les fabricants qui supporteront le poids de ces droits de douane, ce qui compromettra notre capacité à vendre nos produits à un prix compétitif et mettra en péril les emplois américains. »

Les dirigeants de grandes entreprises ont déjà laissé entendre que les droits de douane de Donald Trump entraîneraient une hausse des prix pour les consommateurs américains. Le directeur financier de Walmart, John David Rainey, a déclaré à CNBC en novembre que les taxes à l’importation signifiaient « qu’il y aurait probablement des cas où les prix augmenteraient pour les consommateurs ».

Corie Barry, PDG de Best Buy, a reconnu en novembre, lors de la conférence téléphonique sur les résultats de l’entreprise, que la plupart de ses produits étaient importés de Chine et du Mexique et que toute taxe douanière entraînerait probablement une hausse des prix, déclarant : « Il s’agit de produits dont les gens ont besoin, et une hausse des prix n’est pas judicieuse. »

 

Comment les médias d’État chinois ont-ils réagi aux droits de douane de Donald Trump ?

En Chine, le média d’État Global Times a critiqué la décision dans un éditorial, affirmant que la « coercition commerciale » ne résoudra pas la « crise du fentanyl » aux États-Unis. L’éditorial note que les actions du gouvernement Trump « violent les règles et disciplines de l’OMC » et entraînent des contre-mesures qui « pourraient conduire à une guerre commerciale mondiale ».

Le ministère chinois des Affaires étrangères a également exprimé son opposition à ces mesures et a déclaré qu’il prendrait « les contre-mesures nécessaires pour défendre ses droits et intérêts légitimes ». Le ministère a déclaré que les droits de douane ne peuvent « résoudre les problèmes intérieurs des États-Unis » et qu’ils ne profiteront à aucune des deux parties.

 

Comment les médias canadiens ont-ils réagi aux droits de douane de Donald Trump ?

Le Toronto Star a publié un guide à l’intention des personnes souhaitant acheter des produits canadiens pendant la guerre commerciale, qui comprenait une liste de produits d’épicerie et d’autres produits essentiels vendus par des entreprises canadiennes. L’éditorial du journal, intitulé « We didn’t want this trade war. But now we must fight » (Nous ne voulions pas de cette guerre commerciale. Mais maintenant nous devons nous battre). Il exhorte les Canadiens à « s’unir malgré leurs différences » et à comprendre que « personne n’a jamais gagné en apaisant un tyran ».

La page éditoriale du Globe and Mail a déclaré que la guerre commerciale allait remodeler l’Amérique du Nord et a averti : « Il n’y aura aucun moyen de satisfaire toutes ses exigences. Il continuera à les utiliser de manière prédatrice […]. »

L’éditorial du Toronto Sun reconnaît que le Canada ne sera pas en mesure de gagner une « guerre commerciale totale » avec les États-Unis, mais ajoute : « Néanmoins, lorsque l’intimidateur vous frappe, vous répondez. » L’éditorial appelle à des représailles ciblant des produits que « les Américains remarqueront », mais qui « auront le moins d’impact sur les consommateurs canadiens ».

 

Quelle quantité de fentanyl provient du Canada et du Mexique ?

Donald Trump a utilisé le flux de fentanyl comme l’une de ses principales justifications pour imposer des droits de douane au Canada et au Mexique, bien que l’allié septentrional des États-Unis ne joue pas un rôle important dans la contrebande de fentanyl par rapport au Mexique.

Justin Trudeau a déclaré que la contrebande de fentanyl en provenance du Canada ne représentait qu’une fraction du fentanyl illégal aux États-Unis, alors que les données de la Drug Enforcement Administration ont révélé que seulement 19,5 kilogrammes de fentanyl avaient été saisis à la frontière nord en 2024. Cette même année, environ 9 571 kilogrammes de fentanyl ont été saisis à la frontière sud.

 

Contexte

Donald Trump promet depuis longtemps d’imposer des droits de douane sur les produits importés, même si les économistes et les chefs d’entreprise ont décrié cette décision. Le président américain avait déjà imposé des droits de douane plus élevés sur les importations chinoises au cours de son premier mandat, ce qui avait déclenché une guerre commerciale avec la Chine avant que les deux parties ne parviennent à un accord commercial en décembre 2019.

Alors que Donald Trump a longtemps promis pendant la campagne électorale d’imposer des droits de douane sur les produits importés, il a proposé des droits de douane de 25 % sur les produits mexicains et canadiens en novembre, ce qui marque une escalade par rapport aux 10 % à 20 % qu’il proposait avant l’élection. Le président a déclaré le premier jour de son mandat qu’il prévoyait d’imposer ces droits de douane le 1er février.

 

Dans le reste de l’actualité

La semaine dernière, dans des publications de Truth Social, Donald Trump a également réitéré son souhait de voir le Canada devenir le « 51e État américain », affirmant que le pays ne serait pas « viable » s’il n’y avait pas de subventions américaines.

Dimanche, Donald Trump a réitéré ses propos devant Brett Baier, affirmant qu’il était bien décidé à annexer le Canada, après que Justin Trudeau a averti vendredi les chefs d’entreprise que les menaces du président américain à l’égard du pays étaient « bien réelles ».

Le ministre canadien de l’Immigration, Marc Miller, a déclaré que cette suggestion était « indigne d’un président des États-Unis » et le ministre des Affaires intergouvernementales, Dominic LeBlanc, a déclaré que ces commentaires étaient « une façon pour [Trump], je pense, de semer la confusion, d’agiter les gens, de créer le chaos tout en sachant que cela n’arrivera jamais ».

 

Article d’Alison Durkee et de Siladitya Ray pour Forbes US, traduit par Flora Lucas

 


À lire également : Droits de douane : passe d’arme entre les États-Unis et l’Union européenne

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