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L’Opinion, l’Agefi, Sciences & Avenirs… les médias convoités par le milliardaire Bernard Arnault pour étendre son empire

Bernard Arnault part à l'assaut des médias tricolores (Getty)

Il contrôle déjà les Echos-Le Parisien ainsi que Paris Match. Bernard Arnault est désormais en « négociation avancée » pour racheter L’Opinion et L’Agefi, selon des informations du quotidien La Lettre. Dans le secteur des médias, mais bien d’autres encore, le patron de LVMH pose de nouveaux pions dans son empire.

 

Nicolas Beytout, premier actionnaire à 38% de Bey Médias (l’Opinion, l’Agefi), « s’est de nouveau tourné vers son mécène de toujours », le patron de LVMH Bernard Arnault, avec lequel « il a engagé des négociations pour lui vendre ses parts et lui permettre de devenir actionnaire majoritaire », révélait ce jeudi La Lettre.

En juin dernier, Nicolas Beytout avait déjà annoncé « être entré en négociation exclusive » pour ouvrir le capital du groupe au milliardaire tchèque Daniel Kretinsky et sa filiale médias CMI France, mais les discussions n’avaient pas abouti. D’autres négociations pour une refinanciarisation avaient également été lancées en 2023 avec son concurrent Rodolphe Saadé (CMA CGM), sans aboutir non plus.


Cette acquisition permettrait à Bernard Arnault « de contrôler plus de 50% du capital de L’Opinion et de L’Agefi, y compris dans l’hypothèse où Nicolas Beytout conserverait une partie de sa participation. L’Américain Ken Fisher et le groupe Dow Jones, propriété du magnat des médias Rupert Murdoch, pourraient, eux aussi, céder leurs parts au patron de LVMH », écrit La Lettre.

 

Empire du luxe… et des médias

Bernard Arnault a montré sa capacité à intégrer avec succès des marques médiatiques de premier plan dans les opérations de son groupe. L’acquisition des Echos en 2007 et du Parisien en 2015 marquaient les premiers pas de LVMH dans les médias. En octobre dernier, LVMH finalisait l’acquisition de Paris Match auprès de Lagardère (groupe racheté par Vincent Bolloré en 2023), consolidant ainsi ses ambitions dans le secteur. La transaction, évaluée à 120 millions d’euros, faisait suite à un accord conclu en mai dernier.

Après avoir mis la main sur la revue Historia en 2023 – détenue par Claude Perdriel (également propriétaire de Challenges) – le groupe de luxe est également sur le point de reprendre aux Éditions Croque Futur le magazine Sciences & Avenir pour venir compléter son portefeuille dans la presse. À cela s’ajoute aussi des participations dans plusieurs maisons d’édition comme Citadelles & Mazenod, rachetée en 2021, mais aussi les éditions Assouline, dont il possède la moitié des parts depuis septembre.

 

Une galaxie LVMH en expansion

Près de trois ans après avoir mis la main sur Tiffany & Co. pour 16 milliards de dollars, Bernard Arnault est revenu sur le devant de la scène en juin 2024 en « s’infiltrant » dans la forteresse Richemont, le troisième mondial dans le monde du luxe détenu par la famille Rupert. Ce mastodonte qui possède des griffes emblématiques de l’horlogerie, de la maroquinerie ou de la joaillerie comme Cartier, Van Cleef & Arpels ou encore Montblanc. Il ne s’agit pour l’heure que d’une prise de participation minoritaire du patron de LVMH, qui pourrait simplement traduire une marque d’admiration envers le groupe suisse, confirme des proches du milliardaire à Capital.

Et si cela ne suffisait pas : après les marques de luxe, le champagne, les médias, LVMH a créé la surprise en octobre 2024 en posant ses jalons dans le monde du sport. Le numéro un du luxe a bouclé l’achat du Paris FC, club leader de Ligue 2. Agache Sports, la filière sportive de la holding du propriétaire de LVMH, s’est portée acquéreur de 52,4 % du capital du Paris FC, sous l’impulsion d’Antoine Arnault.

 


 

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