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Lionel Reversat (Stedy) : « Nous proposons à nos consultants salariés de pouvoir enfin choisir leurs missions, de bénéficier d’une rémunération optimisée tout en les accompagnant vers le freelancing lorsqu’ils le souhaitent »

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Grâce notamment à l’utilisation de l’Intelligence artificielle, Stedy, cabinet de conseil en technologies et services numériques, disrupte ce marché et son approche. Rencontre avecLionel Reversat, l’un de ses fondateurs. Passionnant.


Quel est le principe de Stedy ?

Lionel Reversat : Nous nous définissons comme une ESN ‘next generation’, un cabinet de conseil en technologies et services numériques qui repense l’exercice de ce métier pour délivrer plus de valeur, de transparence et d’engagement à nos consultants ingénieurs comme à nos clients entreprise.

Concrètement, nous proposons à nos consultants salariés de pouvoir enfin choisir leurs missions, de manière éclairée et volontaire, de bénéficier d’une rémunération optimisée permise par un taux de marge inférieur de 7 à 15 points aux pratiques du secteur, et nous les accompagnons vers le freelancing lorsqu’ils le souhaitent.

 

Lionel Reversat :  J’ai fait toute ma carrière dans le conseil en ingénierie, et j’ai pu constater à quel point l’approche traditionnelle de ce métier, qui a très peu changé depuis son invention dans les années 80, n’était plus adaptée aux nouvelles attentes des ingénieurs comme à celle des clients du conseil

En reprenant de l’autonomie et de la capacité d’action nos consultants ingénieurs libèrent leurs principaux leviers de performance. Nos clients accueillent dans leurs équipes des consultants plus fortement et durablement engagés sur leurs missions, tout en bénéficiant d’une transparence complète sur toute ‘l’arrière-boutique’ de StedY, de la structure de tarification jusqu’au processus de sélection des consultants proposés pour chaque mission. Un point jugé opaque par 40% des clients du conseil, dont 80% des acheteurs, et qui les empêche de construire cette relation de confiance nécessaire entre un donneur d’ordre et ses partenaires stratégiques en innovation.

 

Comment est née cette idée ?

L. R. : J’ai fait toute ma carrière dans le conseil en ingénierie, et j’ai pu constater à quel point l’approche traditionnelle de ce métier, qui a très peu changé depuis son invention dans les années 80, n’était plus adaptée aux nouvelles attentes des ingénieurs comme à celle des clients du conseil.

Un constat confirmé par des chiffres : dans une étude que nous avons menée l’an dernier avec Harris interactive, seulement 17% des clients des sociétés de conseil se disaient pleinement satisfaits de la qualité de leurs services tandis que près d’un tiers des consultants ingénieurs envisageaient de changer de métier, alors même qu’on n’en forme pas assez chaque année pour répondre aux besoins du marché (4% de sous-effectif annuel selon le Syntec Ingénierie). L’enjeu dépasse donc largement celui du simple manque d’attractivité de nos métiers…
Ce sont les progrès offerts par les technologies numériques, notamment l’IA et les algorithmes de matching, qui nous ont permis de passer du vœu à la réalité pour offrir une alternative concrète aux modèles traditionnels.

Aujourd’hui, 4000 consultants ingénieurs disposent d’un compte sur StedY, y ont référencé leur expériences et compétence techniques, ont évalué leurs ‘soft skills’ via des outils dédiés, ont indiqué leurs préférences de missions sur un grand nombre de critères… Sur la base de ces données, Ted, notre IA propriétaire, identifie en un instant les consultants disposant du meilleur potentiel de performance sur chaque mission qui nous est confiée, avant de transmettre ses recommandations à nos StedYers, des RH spécialistes des métiers techniques, qui finalisent et adressent à nos clients en 48H leur short list des 3 meilleurs profils. Ainsi, on peut accélérer ET fiabiliser la mise à disposition du bon talent sur la bonne mission.

 

Quels sont vos objectifs à court terme ?

L. R. : Maintenir un haut niveau de satisfaction quant à la qualité et la réactivité de nos services et nous ouvrir à l’ensemble des secteurs d’activité faisant appel aux ESN et sociétés de conseil en technologies.

 

Quel est le modèle économique ?

L. R. : Si notre modèle très digitalisé permet de proposer à nos clients un taux de marge fixe, clair et bas de 28% sur le TJM de nos consultants salariés, il offre aussi une forte scalabilité à notre modèle : la qualité de nos services s’améliore avec l’augmentation de notre charge et des retours d’expérience de nos clients et consultants en missions. Car ce sont autant de data qui viennent nourrir Ted et lui permettent de proposer des recommandations toujours plus pertinentes dans le temps, voir même, de plus en plus, à devancer les besoins de nos clients.

 

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