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L’Immobilier De Luxe Confirme Son Embellie En France

Paris a connu une progression des achats de l’ordre de 20 %, qui confirme l’embellie constatée sur les deux années précédentes + 2 % en 2014 et + 12 % en 2013).Crédits photo: CC0 Public Domain

Le secteur de niche sort d’une période compliquée après la crise financière de 2008. Le nombre de ventes à Paris a augmenté de 20% sur un an.

Le désir de possession d’un bien immobilier a eu raison des vents contraires provoqués par les attentats, des mouvements sociaux et des inondations. Le dernier rapport livré en mai par le cabinet d’experts de l’immobilier de luxe Christie’s Real Estate White fait état d’une progression moyenne de 8% des ventes au sein des 100 villes analysées entre 2015 et 2016.

Paris a connu une progression des achats de l’ordre de 20 %, qui confirme l’embellie constatée sur les deux années précédentes + 2 % en 2014 et + 12 % en 2013).

« La puissance du dollar a poussé les Américains à revenir acheter en France », précise Michael Baynes, responsable de la société Maxwell Storrie-Baynes basé à Bordeaux.

Plus que le retour des étrangers issus principalement d’outre-Atlantique et du Moyen-Orient, c’est le regain d’intérêt exprimé – et appliqué – par les expatriés Français qui dynamise ce marché de niche. Sept des dix derniers biens vendus par le cabinet spécialisé dans le secteur de l’immobilier de luxe Daniel Féau ont été achetés par des individus de nationalité française « dont certains étaient résidents en France », selon Les Échos. Les Français perçoivent de plus en plus l’acquisition d’un bien immobilier « comme une valeur refuge », permettant de jouir d’une résidence principale, estime le cabinet français spécialisé dans ce secteur de niche.

Le réseau composé de Daniel Féau Conseil Immobilier et Belles Demeures enregistre une baisse de 33 % du stock de biens à vendre, dont la valeur est comprise entre 1 et 2 millions d’euros, précise le quotidien économique. La valeur des stocks a explosé, en moyenne, de 42,2 % entre avril 2013 et avril 2014, pour une agence immobilière parisienne qui propose des produits de luxe. Christie’s Real Estate White évaluait ce montant à 3,8 milliards au printemps 2014 contre 5,4 milliard douze mois plus tard, précise le président-directeur général Dan Conn.

Cet effet accélérateur est dû, en partie, à la valeur du taux de change favorable aux Américains pour investir dans la pierre dans l’Hexagone et la baisse des taux d’intérêt pratiqué par les établissements bancaires qui s’alignent sur les directives de taux neutre de la Banque Centrale Européenne. « Les étrangers qui paient avec des dollars profitent d’une augmentation de leur pouvoir d’achat de l’ordre de 30 % », estime Richard Tzipine, le directeur général de Barnes, interrogé par le site Se Loger.com .

Des ventes de plus en plus rapides

La Ville Lumière renferme les offres les plus accessibles de l’ensemble du hub économique de l’immobilier de luxe en Europe, selon le cabinet Daniel Féau.

« La nouvelle vague d’acheteur est de nouveau attiré par le marché français après la chute de 20 % du prix moyen d’un bien immobilier de luxe, qui avait atteint un pic en 2011 », précise Charles-Marie Jottras, président du groupe Daniel Féau.

Une tendance qui se révèle dans la compression du temps entre la mise en vente d’un bien et son achat définitif. Paris se situe dans la fourchette haute, en 2015, avec 165 jours d’attente pour un vendeur avant le rachat de son bien. La moyenne mondiale se situe à 195 jours, précise le rapport de Christie’s Real Estate.

Londres présente une évolution du marché négatif avec une baisse de 4 % des ventes de biens immobiliers de luxe entre 2014 et 2015. La capitale paie les répercussion d’une possible sortie de la Grande-Bretagne de l’Union Européenne à l’issue d’un vote qui se tient ce jeudi 23 juin 2016.

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En millions de dollars, la vente la plus onéreuse enregistrée en 2015 au niveau mondial. La transaction s’est effectuée à Londres. La mégalopole est leader de ce classement depuis quatre ans.

Un scénario qui profite, en plus de la valeur importante du dollar, aux autres grandes métropoles mondiales. Les agences londoniennes mettent plus de 100 jours de plus que leurs homologues parisiens pour valider une transaction immobilière d’un bien issu de ce marché élitiste.

Du côté de l’Amérique, les vendeurs de biens de grande valeur dans les villes de Los Angeles et de Toronto patientent à peine 67 jours dans le cœur de la Californie et 28 jours pour la ville canadienne. Le vent est en train de tourner dans le bon sens pour les amateurs de biens de luxes dans ces contrées lointaines.

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