Après 34 années d’absence, le célèbre fabricant de blue jeans vient de faire son retour en bourse. La firme de San Francisco est valorisée à 6,6 milliards de dollars.
Il est une interdiction stricte à la bourse de New York : pas de jeans. Mais jeudi 21 mars, les traders de Wall Street ont eu le droit de faire une entorse exceptionnelle au règlement et ont pu arborer une paire du pantalon iconique de la conquête de l’ouest. Et pour cause : Levi Strauss and co faisait son retour en fanfare en bourse.
Le célèbre créateur du modèle 501 a placé pour 623,3 millions de dollars d’actions dans le cadre de son offre publique de vente (IPO). Soit une valorisation de 6,6 milliards de dollars (5,8 milliards d’euros) pour son retour en Bourse après 34 ans d’absence. Le prix d’introduction du fabricant a été fixé à 17 dollars, soit au-dessus de la fourchette indicative de l’IPO, qui allait de 14 à 16 dollars.
+34,3% en une journée
Et il faut dire que les (nouveaux) débuts de Levi’s en bourse ont été accompagnés par un solide engouement des marchés. Le premier échange s’est effectué à 22,22 dollars. Face à l’afflux massif d’ordres acheteurs, la première cotation n’a pu être établie qu’à partir de 11h05, soit plus d’une heure et demi après l’ouverture de la Bourse new yorkaise. Vers 11h45 à New York (16h45 heure de Paris), le titre « LEVI » s’échangeait à 22,83 dollars pour son premier jour sur le New York Stock Exchange, en hausse de 34,3% par rapport à son prix d’introduction, comme l’a rappelé BFM Bourse.
La famille Haas, propriétaire de la marque iconique est la grande gagnante de la mise en bourse de la firme. Elle l’avait retirée en 1985, 14 ans après l’avoir introduite une première fois.
À 22,83 euros le titre LEVI, la valorisation boursière du fabricant du mythique 501 atteint 8,8 milliards de dollars, soit à peu près 10% de la « market cap » de Zara, 40% de celle de H&M ou encore, près de 80% de la capitalisation de Gap, précise encore BFM.
Cette comparaison avec ces autres géants du prêt-à-porter n’est pas un hasard. En effet, Levi’s a connu de nombreuses difficultés dans les années 90 à cause justement de la montée en puissance de GAP.Dnas les années 2000, la marque a aussi connu des difficultés « lors de l’avènement de la mode des pantalons cargos puis des joggings, avant de renouer récemment avec la croissance grâce au regain d’intérêt des consommateurs pour les marques iconiques des années 1980 », comme l’explique Le Monde.
La belle performance de Levi’s est presque un paradoxe. Le jean ne fait plus recette, en particulier aux Etats-Unis. En mars dernier, la filiale américaine de Diesel a annoncé sa mise en faillite après avoir ouvert des dizaines de magasins aux Etats-Unis. La marque a loupé le virage des nouvelles tendances, avec une clientèle plus prompte acheter des leggings ou des pantalons de yoga.
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