LICORNES | En moins de 10 ans, la France s’est constitué un véritable écosystème de recherche et d’innovation dans de nombreux domaines. Des milliers de jeunes pousses ont vu le jour, et le pays s’est hissé au rang de « start-up nation ». Dans l’Hexagone, nos 26 licornes sont devenues une véritable fierté nationale. Forbes a décidé de faire connaissance avec les fondateurs de ces entreprises valorisées à plus d’un milliard. Qu’est-ce qui a donné aux fondateurs l’envie d’entreprendre, quels sont leurs rêves et leurs passions ?
Jérôme CHABIN, co-fondateur du groupe iad a accepté de répondre à nos questions.
Créée en 2008 par Malik Benrejdal, Jérôme Chabin et Sébastien Caille;
iad est une entreprise spécialisée dans la transaction immobilière. Devenu en très peu de temps le premier réseau français de mandataire en immobilier, la particularité diade réside dans son ADN. Constituée exclusivement dé d’agents commerciaux indépendants l’entreprise met en premier plan ses atouts en matière de réseau, de digital et de marketing. Valorisée à 1,2 milliards d’euros et présente à l’international, la licorne a annoncé cette année un chiffre d’affaires de
526 millions d’euros.
Pourquoi avez vous décidé de devenir entrepreneur ?
Jérôme Chabin : Un ancien ministre disait que les entrepreneurs étaient les nouveaux aventuriers des temps modernes. Cela reflète parfaitement la prise de risque qui se cache derrière le mot aventure. Mais alors, en sachant qu’il y a un risque, pourquoi se lancer dans l’aventure entrepreneuriale ?
De mon point de vue, il s’agit d’abord d’avoir une idée qui contribue à améliorer le monde. En apportant une réponse, une solution solide et fiable à un problème identifié, micro ou macroéconomique.
En portant un projet ayant véritablement du sens.
L’entrepreneur doit être animé par une grande vision et être au service de sa réalisation. Peter Drucker disait : « La meilleure façon de prédire le futur est de le créer ». C’est bien là le sens profond de l’entrepreneuriat qui m’a animé.
Nous sentions déjà en 2008 qu’un changement sociétal était en train de s’opérer, il a été confirmé avec la crise sanitaire. Des sondages révèlent que le bien-être dans une entreprise est un facteur clé, plus que le salaire pour les jeunes.
Il me semble que c’est l’équation que nous avons réussi à résoudre avec iad en offrant à nos conseillers l’égalité des chances, la liberté et l’épanouissement…
Quels sont vos rêves d’entrepreneur ?
Issu d’un milieu modeste et ayant grandi dans une cité à Vitry-sur-Seine (94), j’aimerais tellement aider les jeunes à prendre conscience qu’il n’y a rien d’inéluctable. Rien de joué. Que l’entreprenariat est accessible à tout un chacun pourvu que l’on ait une idée/un rêve/une vision… et en s’armant de courage, en travaillant dur.
Quel est le chef d’entreprise qui vous a inspiré ?
Steve Jobs pour sa grande vision : un ordinateur dans chaque foyer. Il a été le premier à insuffler de l’émotion dans des produits technologiques, à créer un attachement très fort aux produits de la marque parfois de manière irrationnelle.
Sa personnalité complexe, ses keynotes et événements mémorables : toutes les qualités d’un leader inné au grand sens de la communication mais surtout de la discrétion.
Quand vous ne vous occupez pas de développer votre entreprise, quelle passion vous anime ?
Je n’ai pas la prétention de me considérer comme un philanthrope mais une petite partie de mon temps libre est consacrée à des œuvres caritatives.
Je crois surtout que le feu sacré de l’entreprenariat m’anime depuis toujours : mon esprit déborde en permanence d’idées de création de nouvelles startups. Si je jette 99% de mes idées à la poubelle, je travaille à ce 1% pour le transformer en business model et il y a d’ailleurs un projet plutôt à un stade très avancé…