Panac édition, jeune marque française ayant vu le jour en 2018, entend dépoussiérer l’univers archaïque du canapé. “Proposer des canapés haut de gamme, de beaux objets, et ce à un prix inattendu”, faire du sur-mesure, s’adapter, innover, transformer le modèle économique du meuble résume simplement Théophile de Menthon, le fondateur.
Sommes-nous en train d’assister à une lente révolution discrète dans le monde du meuble ?
Théophile de Menthon : Le secteur, jusqu’alors principalement dominé par de gros acteurs aux chaînes logistiques considérables (La redoute, Maison du monde, Habitat, etc.) change progressivement de visage, laissant apparaître de nouveaux acteurs, innovants et engagés. Panac est de ceux-là.
Où la jeune pousse s’arrêtera-t-elle ? L’avenir le dira. Les ambitions sont affichées sans rougir. Théophile tient à le rappeler, “l’idée n’est pas de devenir un acteur traditionnel, mais de continuer à faire les choses différemment, à notre manière. Pourquoi ne pas devenir un moteur de tendance sur le marché du meuble.”.
Panac Edition s’engage t-elle à rivaliser avec les acteurs traditionnels du mobilier haut de gamme, sur un secteur considéré comme « chasse gardée difficilement pénétrable » ?
Panac Edition propose une solution de précommande qui consiste à vendre avant de produire. Ce nouveau business model permet de limiter les stocks et répond par la même aux attentes pressantes des clients. Consommer moins mais mieux. Dans les faits, la jeune marque française se passe d’ intermédiaires et fait le lien directement entre son fabricant européen et sa communauté. Voici le secret de ce modèle économique.
“Le business model du canapé est assez opaque, les prix ne sont pas toujours justifiés. On s’est aperçu qu’il y avait une place pour des collections haut de gamme & accessibles.” précise Théophile. Panac fait partie des fameuses DNVB, ces marques très spécialisées sur un marché dont l’activité principalement en ligne. Finis les points de ventes, les stocks et les équipes à rallonge. “Nous n’avons pas pour autant fait une croix sur la valeur ajoutée des boutiques qui représentent 50% de notre chiffre d’affaires”, nuance Théophile. Quelques institutions partenaires triées sur le volet officient comme des têtes de pont de la marque à Paris et en région. Le magasin devient alors un Show Room, un lieu d’expériences et d’achat si besoin.
En quelques années, Panac a su s’entourer d’un solide réseau de distributeurs et de boutiques partenaires. “Nous avons choisi ces lieux parce qu’ils correspondent à l’univers de la marque et peuvent en être des relais”, assure Pauline Bordichon, directrice du marketing. Le Cèdre Rouge, accompagne Panac depuis ses débuts, Aussih à Marseille, ou le concept store Yvonne à Bordeaux pour n’en citer que quelques-uns. “Ce sont des acteurs à l’expérience significative sur le marché, c’est une opportunité de pouvoir s’appuyer sur eux. Le Cèdre Rouge est un groupe historique qui maitrise parfaitement cet écosystème. »
Théophile de Menthon : Ce nouveau business model permet de limiter les stocks et répond par la même aux attentes pressantes des clients
En seulement 3 ans, le volume d’affaires de la société a été multiplié par quatre. En 2021, les effectifs des bureaux parisiens ont doublé. En 2022, Panac ambitionne de dépasser les 3000 ventes. Un vrai coup de force au regard de la difficulté du lancement d’une marque sur ce marché. Comment convaincre fabricants, distributeurs ou clients de lui faire confiance ? “En mettant la qualité au cœur de notre démarche. Nous sommes extrêmement exigeants dans le choix de nos modèles ou des tissus. Notre idée de la qualité est exponentielle, il s’agit d’accompagner au mieux les clients dans leur choix et leurs projets, qu’ils soient particuliers ou professionnels”, développe le trentenaire.
Architectes d’intérieur et autres décorateurs sont nombreux à se bousculer pour profiter de l’esprit Panac et le proposer à leurs clients. L’esprit Panac ? Des grands classiques remis au goût du jour, un mobilier chic et conviviale à la fois. Une offre personnalisée pour coller au mieux aux envies de chaque client. Un choix pointu : une dizaine de tissus pour des centaines de coloris possibles. Presque une offre sur-mesure… “C’est aussi dans cette logique que nos modèles ont des identités très différentes. A chacun son envie, son univers : chacun de nos canapés a sa raison d’être” résume Pauline. Théophile, lui, insiste sur le modèle Bellechasse, référence phare de la marque. “Celui-ci a un esprit très particulier, il est imposant et on y retrouve la symétrie des jardins à la française.”. Best seller, le succès de ce canapé est immédiat alors que la mode du moment laisse la part belle au mobilier scandinave.
Vous avez aimé cet article ? Likez Forbes sur Facebook
Newsletter quotidienne Forbes
Recevez chaque matin l’essentiel de l’actualité business et entrepreneuriat.
Abonnez-vous au magazine papier
et découvrez chaque trimestre :
- Des dossiers et analyses exclusifs sur des stratégies d'entreprises
- Des témoignages et interviews de stars de l'entrepreneuriat
- Nos classements de femmes et hommes d'affaires
- Notre sélection lifestyle
- Et de nombreux autres contenus inédits
