Longtemps empêché, un syndicat représentant des dizaines de milliers de salariés de Samsung Electronics poursuit son mouvement de grève, après l’échec des négociations sur les salaires.
- Le mouvement social prend de l’ampleur au sein de la filiale électronique du géant sud-coréen. Le 7 juin, la plus riche entreprise du pays avait déjà connu sa toute première grève depuis sa création en 1938. Et pour cause, pendant des décennies, Samsung Electronics avait empêché ses employés de se syndiquer. Mais les demandes de primes et d’augmentation de rémunérations réclamées par les salariés n’avaient pas été écoutées.
- Le syndicat national de Samsung Electronics (NSEU), qui représente environ 30 000 salariés, soit plus d’un cinquième de l’effectif total de l’entreprise, a annoncé ce mercredi 10 juillet qu’il prolongeait de manière « illimitée » une mobilisation lancée lundi et qui devait durer trois jours, après l’échec des négociations avec la direction sur les salaires et les avantages sociaux : « Nous déclarons une grève générale illimitée à partir du 10 juillet, après avoir appris que la direction n’était pas disposée à discuter à la suite de la première grève générale », détaille le communiqué du syndicat. Plus de 5 000 employés avaient déjà arrêté de travailler lundi 8 juillet, dans la suite directe de la grève du 7 juin, selon des informations de l’AFP.
- Samsung a affirmé ce mercredi que la grève n’affecterait pas la production. « Samsung Electronics veillera à ce qu’aucune perturbation ne se produise sur les lignes de production », a déclaré un porte-parole. « L’entreprise reste engagée dans des négociations de bonne foi avec le syndicat », a-t-il ajouté. Mais de son côté, le syndicat a confirmé une « perturbation évidente de la production » et a ajouté que plus la grève durera, « plus la direction souffrira ». « Elle finira par s’agenouiller et s’asseoir à la table des négociations. Nous sommes confiants dans la victoire ».
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