En 2024, le salaire des employés du privé a augmenté de 2,8%. A titre de comparaison l’inflation s’est stabilisée à 1,2% hors tabac, permettant ainsi un gain de 1,6 % en euros constants.
Une bonne nouvelle pour le portefeuille des Français. L’année 2024 a marqué un rattrapage significatif pour les salariés français après deux années de baisse du pouvoir d’achat en raison de l’inflation. Selon les données définitives publiées par la Dares, le salaire mensuel de base (SMB) des salariés du secteur privé a progressé de 2,8 % sur un an, avec une hausse de 0,4 % au dernier trimestre. Cette augmentation a largement dépassé celle des prix à la consommation, qui s’est établie à 1,2 % hors tabac, permettant ainsi un gain de 1,6 % en euros constants.
Toutefois, cette moyenne cache des disparités selon les catégories socioprofessionnelles et les secteurs d’activité. Les ouvriers ont bénéficié d’une augmentation de 1,9 % en euros constants, contre 1,5 % pour les employés et les professions intermédiaires, et 1,4 % pour les cadres. Dans le détail, le SMB a progressé de 2,1 % dans l’industrie, où les tensions sur les recrutements persistent, de 1,5 % dans le tertiaire et de 1,3 % dans la construction. À noter que ces chiffres ne prennent pas en compte les primes et heures supplémentaires, qui constituent souvent une part non négligeable de la rémunération.
Ralentissement
Malgré ces avancées, les augmentations salariales ne compensent que partiellement les pertes enregistrées en 2022 et 2023. De plus, la dynamique semble désormais ralentir. Au premier trimestre 2025, le SMB ne progresserait que de 0,5 %, un rythme bien inférieur à celui observé début 2023 et 2024. L’Insee, dans sa dernière note de conjoncture, attribue ce ralentissement à plusieurs facteurs : l’absence de revalorisation automatique du SMIC en janvier après une anticipation en novembre, ainsi que la prise en compte du ralentissement de l’inflation dans les négociations salariales.
Par ailleurs, la situation économique globale et les incertitudes internationales freinent également la capacité des entreprises à consentir à de nouvelles hausses salariales. Le marché du travail évolue également, avec une remontée progressive du taux de chômage qui atténue les tensions sur les recrutements. Ainsi, si 2024 a permis un certain rattrapage salarial, l’année à venir s’annonce plus modérée en termes d’évolution des rémunérations.
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