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Les PME : le poumon économique de la France sacrifié en silence

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Les PME : le poumon économique de la France sacrifié en silence

En France, avec un taux de représentation de 99,9 %, les PME sont la colonne vertébrale de notre économie : elles emploient près de la moitié des salariés et génèrent 43 % de la richesse nationale. Et pourtant, elles restent dans l’ombre, oubliées face aux projecteurs braqués sur les start-ups et les grandes entreprises. Chaque année, ce sont des milliers de PME disparaissent faute de repreneur.

Une contribution de Déborah Berger, CEO de Bonum Group

 

Transmission d’entreprise : une urgence nationale

 


Chaque année, 60 000 entreprises devraient changer de mains. Dans les faits, trop peu y parviennent. Pourquoi ?

● Faiblesse des dispositifs d’accompagnement.
● Manque de préparation des dirigeants.
● Préjugés culturels qui valorisent la création à tout prix plutôt que la reprise.

Le résultat est alarmant : 30 % des PME concernées finissent par disparaître. Ces fermetures détruisent des emplois, des savoir-faire et un patrimoine économique vital.

Pourtant, reprendre une PME, c’est tout sauf un choix par défaut. Ces entreprises offrent une base solide : une activité établie, une clientèle fidèle, une expertise unique. Là où les start-ups peinent à survivre ou à lever des fonds, la reprise constitue une opportunité stratégique et sécurisée.

 

Les PME, ces bastions de résilience qu’il faut sauver

 

Les PME, c’est le moteur local de la France. Elles créent des emplois, font vivre les territoires et maintiennent des savoir-faire précieux. Sauver une PME, c’est préserver bien plus qu’une entreprise : c’est garder une richesse humaine et économique sur nos territoires.

Les chiffres le prouvent : 50 % des reprises réussies s’accompagnent d’une croissance du chiffre d’affaires dans les cinq ans. Avec un repreneur motivé, ces entreprises peuvent rebondir, se transformer, prospérer. Mais faute d’action, des milliers d’entre elles sont condamnées à mourir dans l’indifférence.

 

Repenser nos priorités pour sauver nos entreprises

 

Il est temps de changer de paradigme. La France doit arrêter de sous-estimer la reprise d’entreprise. Dans nos écoles, l’entrepreneuriat « from scratch » ne peut plus être la seule voie mise en avant. La reprise, c’est aussi de l’innovation, de l’audace et une solution concrète pour renforcer notre tissu économique.

Les pouvoirs publics doivent également faire leur part :

● Multiplier les incitations fiscales.
● Faciliter l’accès au financement pour les repreneurs.
● Créer des plateformes performantes pour connecter cédants et repreneurs.

Il ne s’agit pas seulement d’encourager : il faut organiser un véritable plan de sauvetage des transmissions d’entreprise.

 

Reprendre, c’est bâtir l’avenir

 

La transmission d’une entreprise n’est pas un adieu : c’est un nouveau départ. C’est une histoire qui continue, des emplois qui perdurent, une richesse locale qui se renforce. Reprendre une PME, c’est conjuguer ambition personnelle et impact collectif.

Ne laissons pas des milliers de PME s’éteindre chaque année. Valoriser leur reprise, c’est sauver l’économie de demain. Ce n’est pas un défi optionnel, c’est une nécessité urgente. La transmission n’est pas une fin : elle est l’opportunité de rebâtir un futur plus fort, plus résilient.

 


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