Ce sont les plus jeunes mais aussi les femmes qui paient le prix fort ! Selon la toute dernière étude de l’Apec*, l’association pour l’emploi des cadres, le gel des augmentations mais également les bas salaires génèrent une véritable inégalité face à l’emploi.
Moins d’augmentation pour les femmes
Si la rémunération des cadres du secteur privé est « restée stable » globalement en 2020, la crise sanitaire a « accentué les inégalités salariales » entre les femmes et les hommes, tandis que la rémunération des jeunes a baissé. Selon étude basée sur une enquête annuelle menée auprès de 13.800 cadres du secteur privé clients de l’Apec, « les difficultés économiques des entreprises« , le chômage partiel et « l‘arrêt de certaines activités lors des différents confinements » ont nourri un véritable déséquilibre entre salariés.
Une crise qui s’est traduite d’abord par un bond en arrière dans la politique de réduction des inégalités des entreprises avec des « marges restrictives de manoeuvre de salaire » qui ont davantage pesé sur les femmes : au cours de l’année dernière, les femmes cadres ont été nettement moins nombreuses que les hommes à avoir été augmentées : elles sont 47%, alors que 55% des hommes restés dans la même entreprise ont connu une hausse de salaire. Une inégalité à laquelle s’ajoute celui du télétravail où -là encore- elles étaient plus nombreuses que leurs homologues masculins à rester à la maison. Avec pour premier constat, un impact négatif sur leur rémunération et de mauvaises conditions de travail (manque d’espace, plus de sollicitation extérieur…) qui n’ont pas manqué de déteindre sur leur confiance en soi. Sur ce point l’étude pointe un écart de dix points entre les femmes et les hommes : « les femmes se sont plus souvent installées dans un salon, dans une cuisine ou dans un endroit où elles ont été souvent dérangées. ». Enfin, « à profil et poste équivalents », les hommes cadres ont perçu 8% de plus que les femmes cadres en 2020, souligne l’Apec.
Bas salaires pour les « jeunes »
Leur rémunération aurait d’abord diminué : descendant de 40.000 euros en 2019 à 39.000 euros l’an dernier, seuls 48% d’entre eux ont obtenu une augmentation en 2020, contre 62% l’année précédente. Enfin ces nouveaux arrivants sur le marché de l’emploi doivent également faire face à l’envolée du chômage provoquée par la crise sanitaire de la Covid-19 : en 2020, le taux d’emploi (nombre de personnes en emploi rapporté à la population) des 15-25 ans a reculé de 1,2 point, alors qu’il a diminué seulement de 0,4 point pour les 25-49 ans. Trois quarts des 700 000 destructions d’emploi enregistrées au premier semestre 2020 concernent les contrats à durée déterminée (CDD) et les contrats intérim, qui sont surtout occupés par les jeunes. Sans oublier que certains jeunes sans emploi vont se retrouver en concurrence avec la promotion des diplômés de 2020 qui font leur entrée sur le marché du travail…
*Apec
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