Les indices boursiers américains chutent et laissent planer la menace d’un krach

3 500 milliards de dollars. C’est le montant de la capitalisation boursière que les 500 sociétés de l’indice S&P ont perdu lundi, selon les données de FactSet. Les principaux indices boursiers américains ont clôturé la séance de lundi à leur niveau le plus bas depuis des mois. De mauvaise augure, alors que les marchés mondiaux s’inquiètent.

• L’indice phare S&P 500 et l’indice Nasdaq Composite, axé sur la technologie, ont terminé lundi à leur niveau le plus bas depuis le mois de mai, tandis que l’indice Dow Jones Industrial Average, composé de 30 sociétés, a également clôturé au plus bas depuis la mi-juin. Par ailleurs, l’indice de volatilité CBOE (VIX), connu comme la jauge de la peur à Wall Street, a atteint lundi son niveau de clôture le plus élevé depuis octobre 2020, au début de la chute brutale des actions cette année-là, ce qui indique que les opérateurs sont très inquiets de l’évolution des prix des actions.

• « Il faudra un certain temps pour les marchés de surmonter cette période d’incertitude et de volatilité », explique Darrell Cronk, directeur des investissements du Wells Fargo Investment Institute, dans une note adressée à ses clients. Celui-ci attribut en grande partie le repli au « dénouement » des opérations à effet de levier dans lesquelles des groupes ont emprunté de l’argent au Japon pour financer l’achat d’actions en dehors du Japon, alors que la banque centrale du pays met fin à sa politique de taux d’intérêt quasi nuls qui dure depuis des décennies.

• Le Nasdaq s’est encore enfoncé dans la zone de correction de 10 % dans laquelle il est entré vendredi, perdant désormais 13,1 % par rapport à son sommet de clôture du 10 juillet, tandis que le Dow et le S&P, moins exposés à la technologie, se situent toujours juste à l’extérieur d’une correction, le Dow perdant 6,1 % par rapport à son sommet du 17 juillet et le S&P 8,5 % par rapport à son sommet du 16 juillet.

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