Actuellement la plus jeune génération d’adultes (composée de personnes âgées de 18 à 23 ans), la génération Z a de plus en plus d’influence, et pas seulement sur les médias sociaux. Néanmoins, ces dernières années, la génération Z a également connu de grandes difficultés.
Non seulement cette génération a dû faire face à des études ou à des débuts dans le monde du travail pendant une pandémie, mais elle connaît maintenant un niveau d’incertitude financière jamais vu depuis des décennies avec la récession actuelle et la crise du coût de la vie. De surcroît, étant née dans un monde numérique, cette génération a une nouvelle perspective de l’utilisation de la technologie dans la vie de tous les jours et est potentiellement plus réceptive à de nouvelles façons de faire les choses – y compris les opérations bancaires, l’épargne et les dépenses.
Notre récente étude a exploré les attitudes des consommateurs à l’égard des services bancaires et financiers et a apporté un éclairage intéressant sur la façon dont la génération Z dépense et épargne par rapport aux générations précédentes, et sur ce qu’elle attend de ses banques. Voici trois conclusions clés :
1. De meilleurs gestionnaires de fonds
Contrairement à ce que les millenials ont régulièrement subi dans les médias en étant qualifiés d’irresponsables sur le plan financier, il semble que la nouvelle vague soit en train de prendre un tournant. Plus de la moitié des membres de la génération Z utilisent déjà des comptes d’épargne alors que beaucoup d’entre eux ne sont même pas encore sur le marché du travail, tandis que 19 % seulement capitalisent sur leur autorisation de découvert, contre 32 % en moyenne.
Ils sont également les plus grands utilisateurs de services qui regroupent les transactions dans un pot d’épargne et, lorsqu’ils ont été interrogés sur les services qu’ils aimeraient le plus trouver auprès de leurs banques, 14 % ont répondu que des outils de budgétisation intégrés étaient importants – un pourcentage bien plus élevé que tout autre groupe et peut-être révélateur d’une génération qui a grandi dans une période difficile.
2. Se battre pour ses droits (de client)
Par rapport à tous les autres groupes d’âge, la génération Z a montré la plus forte tendance à changer de compte bancaire si son prestataire ne lui offre pas les services qu’elle souhaite et attend.
Plus d’un tiers ont changé de compte bancaire au cours des douze derniers mois, alors que la moyenne des groupes d’âge n’est que d’un sur cinq. Indéniablement, le service à la clientèle est roi pour la génération Z – 30 % ont cité l’obtention d’un meilleur service à la clientèle comme motivation pour changer ou envisager de changer de fournisseur.
Peut-être faut-il s’y attendre de la part d’une génération née dans l’univers numérique et habituée à des expériences d’utilisation à la demande et sans faille, axées sur le client et proposées par des services comme Uber, Netflix et Amazon – pourquoi ne pas attendre le même niveau de service des banques ?
3. Dire oui à l’investissement
Toujours d’après cette étude, la génération Z est le groupe d’âge qui montre la plus grande propension à souscrire à des produits d’investissement et, notamment, à investir dans les crypto-monnaies. Lorsqu’on leur a demandé s’ils avaient déjà envisagé d’investir dans des actions ou des crypto-monnaies, plus de la moitié des membres de la génération Z ont répondu par l’affirmative, contre 31 % en moyenne pour tous les groupes d’âge.
Si 27 % des membres de la génération Z ont déclaré avoir spécifiquement envisagé d’investir dans des cryptomonnaies, seuls 19 % des milléniaux étaient intéressés et à peine 14 % des personnes avaient exploré les crypto-monnaies dans toutes les autres catégories d’âge. Bien plus que toute autre génération, la génération Z s’intéresse aux nouvelles méthodes d’investissement et à l’avenir de l’argent et des services bancaires.
Comment les banques s’inspirent-elles de la génération Z ?
Alors que la génération Z façonne et s’implique plus largement dans l’avenir du monde, son influence dans le monde bancaire ne passe pas inaperçue. Si l’on combine cette étude avec le fait que les banques donnent de plus en plus la priorité à des produits et services plus diversifiés et axés sur le client, et que près d’un tiers d’entre elles cherchent à permettre l’accès aux crypto-monnaies, il n’est pas difficile de comprendre comment la génération Z définit l’agenda.
Les banques ne doivent pas se reposer sur leurs lauriers, et il sera intéressant de voir où cette génération donnera la priorité à ses investissements, car son capital et son influence continuent de croître avec l’âge. Une chose est sûre : cette génération n’acceptera pas le statu quo lorsque les choses se compliqueront.
Tribune rédigée par Rivo Uibo, cofondateur et directeur commercial de Tuum
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