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Les grandes tendances futures du secteur agroalimentaire

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Agriculture verticale. Getty Images

Pour nourrir la population mondiale croissante, on estime que nous devrons augmenter la production alimentaire de 68 % d’ici 2050. Et ce n’est pas le seul défi : la population de la classe moyenne est en augmentation, ce qui entraîne généralement une demande accrue de viande par rapport aux céréales, aux légumineuses et au blé. Satisfaire cette demande de nourriture représente un énorme défi pour notre planète déjà surexploitée, surtout si l’on considère que le système alimentaire est responsable de 26 % du total des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Voici deux grandes tendances futures pour le secteur agroalimentaire.


 

La solution la plus évidente, et sans doute la plus simple, consiste à adopter un régime alimentaire à base de plantes. (Les recherches montrent que l’exclusion de la viande et des produits laitiers est le moyen le plus efficace pour les gens de réduire leur impact sur l’environnement). Mais, en toute honnêteté, il est peu probable que des milliards de personnes passent du jour au lendemain à un régime entièrement végétalien. Après tout, la viande est profondément ancrée dans de nombreuses cultures, tout comme les produits laitiers.

Dans ces conditions, il est clair que nous avons besoin de nouvelles innovations urgentes au niveau de l’agriculture et de la production alimentaire. Dans cet article, vous trouverez deux grandes tendances qui sont susceptibles de révolutionner notre système alimentaire.

 

Tendance nᵒ 1 : réimaginer les méthodes agricoles

L’adoption de nouvelles méthodes agricoles pourrait aider l’industrie agricole à réduire son impact environnemental tout en augmentant sa productivité. Alors que les précédentes évolutions de l’agriculture ont été largement guidées par des améliorations mécaniques (à savoir des machines plus grandes et plus performantes) ou des progrès génétiques (meilleures semences, engrais plus efficaces, etc.), la prochaine grande transformation est portée par les outils numériques. Par exemple, nous avons :

– L’automatisation – notamment l’utilisation de robots, de drones et de tracteurs autonomes pour rendre l’agriculture plus efficace.

– L’agriculture de précision – qui consiste à appliquer l’irrigation, les engrais et les pesticides à des taux variables, en fonction des besoins des cultures, plutôt que de les appliquer uniformément à des moments, des quantités et des fréquences fixes.

Un bon exemple d’agriculture de précision provient d’une collaboration entre la société israélienne Phytech et la société agrochimique suisse Syngenta. Ensemble, elles ont mis au point un système de surveillance qui comprend des capteurs de croissance des plantes et des capteurs d’humidité du sol pour aider les agriculteurs à surveiller en permanence la croissance des cultures et la santé du sol et à prendre des mesures quand et où cela est nécessaire.

Parmi les autres tendances clés à surveiller en matière de méthodes agricoles, on peut citer :

– Une agriculture plus localisée, urbaine – c’est-à-dire produire des aliments plus près des personnes qui en ont besoin, réduisant ainsi les kilomètres de transport.

– L’agriculture verticale (la pratique de la culture en couches verticales) et l’hydroponie (la culture de plantes dans de l’eau riche en nutriments) – sont deux méthodes qui utilisent généralement moins d’eau, de sol et d’espace que les méthodes traditionnelles de culture en plein champ. La plus grande ferme verticale du monde, située à Newark, dans le New Jersey, montre que l’agriculture verticale peut être pratiquée à grande échelle et avec des résultats impressionnants. Les créateurs d’AeroFarm affirment que la ferme verticale est 390 fois plus productive par mètre carré qu’une ferme de plein champ.

 

 

Tendance nᵒ 2 : trouver de nouvelles façons de créer de la nourriture (la viande principalement)

Saviez-vous qu’un tiers des terres cultivées servent à produire des aliments pour le bétail plutôt que pour les humains ? C’est une statistique étonnante. Si seulement nous pouvions trouver de nouveaux moyens novateurs de créer de la viande, une plus grande partie de ces terres pourrait être consacrée à la culture pour les humains – ce qui deviendra certainement plus urgent à mesure que la population mondiale augmentera.

C’est là que les viandes de culture (cultivées en laboratoire) et les viandes végétales entrent en jeu. En ce qui concerne les viandes d’origine végétale, il est clair que le marché des substituts de la viande est florissant. Des chaînes comme Burger King proposent régulièrement des hamburgers à base de plantes, et Beyond Meat, pionnier dans ce domaine, est devenu l’une des introductions en bourse les plus réussies de l’histoire après avoir été cotée à 1,5 milliard de dollars et évaluée à 13 milliards de dollars moins de trois mois plus tard. En fait, les estimations suggèrent que les alternatives à la viande pourraient représenter 10 % de l’industrie mondiale de la viande d’ici 2029.

Pour ceux qui ne veulent pas passer aux viandes végétales, la viande de culture – génétiquement identique à la vraie viande mais produite à partir de cellules animales – pourrait s’avérer une alternative viable. De la vraie viande sans les fermes industrielles et l’abattage des animaux ? Cela semble être une bonne option. La viande de culture n’en est qu’à ses débuts, mais certains signes indiquent que le marché – et les autorités de réglementation – se rallient à cette idée. En 2020, Singapour est devenue la première nation à approuver la vente de viande de culture.

L’impression 3D pourrait également jouer un rôle dans la production alimentaire. La start-up NovaMeat, basée à Barcelone, est à la pointe de l’impression 3D d’aliments d’origine végétale et a déjà réussi à créer le premier morceau de « viande » imprimé en 3D au monde, qui imite apparemment la nature fibreuse de la vraie viande.

 

Article traduit de Forbes US – Auteur : Bernard Marr

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