Les contrats à terme sur les indices boursiers américains ont légèrement progressé avant la première séance de trading à Wall Street en 2025, les investisseurs espèrent qu’un nouveau paysage politique et de nouvelles baisses des taux d’intérêt stimuleront les performances des entreprises et de l’économie.
Selon Reuters, à 05h23 (heure de l’Est) jeudi, les Dow E-minis ont augmenté de 198 points, soit 0,46 %, les S&P 500 E-minis de 34 points, soit 0,57 %, et les Nasdaq 100 E-minis de 160,25 points, soit 0,75 %. Les principaux indices de Wall Street ont enregistré des gains impressionnants en 2024, et l’indice de référence S&P 500 a connu sa meilleure performance sur deux ans depuis 1997-1998.
Les valorisations des actions se situent au-dessus de leurs moyennes à long terme, mais pourraient être justifiées si les bénéfices des entreprises restent solides. Les bénéfices par action des entreprises du S&P 500 devraient augmenter de 10,67 % en 2025, selon les données compilées par LSEG. Les courtiers prévoient que le S&P 500 atteindra des niveaux entre 6 000 et 7 000 points cette année, contre une clôture à 5 881 mardi.
Les principaux moteurs de ces gains sont l’assouplissement des taux d’intérêt par la Réserve fédérale, une première en quatre ans, l’engouement des investisseurs pour l’intelligence artificielle, et les attentes autour des entreprises susceptibles de bénéficier des politiques du président élu Donald Trump.
Lors des échanges avant l’ouverture, Tesla (TSLA.O) a gagné 1,3 % avant la publication de ses chiffres de livraisons trimestriels. Parmi les autres grandes capitalisations, Meta (META.O) et Amazon.com (AMZN.O) ont chacun ajouté 0,8 %, tandis que les actions de semi-conducteurs Nvidia (NVDA.O) et Broadcom (AVGO.O) ont grimpé de 1 % et 1,9 %, respectivement. Ces actions figurent parmi celles qui ont soutenu la hausse de 35 % de l’indice de croissance du S&P 500 en 2024.
Un équilibre délicat entre croissance et inflation
Cependant, la montée en flèche de 2024 s’est terminée avec des baisses mensuelles de l’indice de référence et du Dow en décembre, les marchés ayant anticipé que les propositions de Trump concernant des réductions d’impôts pour les entreprises, une réglementation plus souple, des lois d’immigration plus strictes et des tarifs douaniers pourraient être inflationnistes et ralentir le rythme de l’assouplissement de la politique monétaire de la Fed cette année.
Avec une inflation toujours au-dessus de l’objectif de 2 %, les traders estiment que la banque centrale maintiendra les taux d’intérêt inchangés lors de sa réunion de ce mois, et prévoient une réduction totale de 50 points de base des coûts d’emprunt d’ici la fin de l’année, selon l’outil FedWatch du CME Group. Les marchés ont également pris en compte la probabilité que la nouvelle administration émette plus de dette pour financer ses politiques, ce qui pourrait aggraver la volatilité du marché.
« Les investisseurs espèrent que 2025 sera une année « Goldilocks », c’est-à-dire une période de croissance économique soutenue sans inflation excessive, à la faveur des promesses de baisses d’impôts et de la déréglementation sous une seconde présidence Trump », a déclaré Susannah Streeter, responsable des investissements et des marchés chez Hargreaves Lansdown. « Cependant, avec la menace de nouvelles guerres commerciales, si les tarifs douaniers les plus sévères sont imposés, les investisseurs pessimistes pourraient revenir et perturber ce qui a été une performance de conte de fées pour le marché boursier américain. »
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