Dans cet élan de solidarité à l’échelle nationale contre la coronavirus, de nombreuses usines se sont mobilisées en re-configurant leur production pour faire face à la pénurie de gel hydroalcolique. En particulier chez les marques de cosmétiques, les plus outillées pour répondre à la demande. Des plus grandes aux plus petites, toutes ces entreprises veulent apporter leur soutien.
Dans le grand centre de fabrication de parfums et de cosmétiques Dior (LVMH) basé dans le Loiret, les salariés sont sur la brèche depuis déjà deux semaines… Avec plus de 20 000 litres – griffées Christian Dior – déjà livrés aux Hôpitaux de Paris, ils ont été les premiers à adapter leur production pour les nouveaux besoins de la crise sanitaire : fournir des produits d’hygiène en quantité suffisante aux personnels de santé pour les protéger. Si le groupe LVMH a été à l’origine de cette initiative solidaire nationale avec quatre de leurs usines réquisitionnées et la volonté de fournir également 40 millions de masques (chirurgicaux et FFP2) aux hôpitaux français, d’autres groupes ont suivi le mouvement, que la Fédération des entreprises de la beauté (FEBEA) définit comme une “mobilisation intense” du secteur cosmétique : L’Oréal ( Garnier, La Roche-Posay ), Clarins, Balenciaga, Guerlain, ou encore les salons Frank Provost qui ont décidé d’offrir leur matériel de protection (gants, lingettes désinfectantes, gel hydroalcoolique…), touts se sont mis au service de l’intérêt général.
Sans oublier les chaînes de solidarité locale relayées par les réseaux sociaux, où de nombreuses petites et moyennes entreprises ont « retroussé leurs manches » pour fournir en gel le personnel hospitalier, mais pas seulement : « les Uber, les pompes funèbres, les maisons d’arrêt, les livreurs de pizzas » sont également tributaires du produit désinfectant pour travailler à moindre risque, rappelle le directeur d’une société en peintures industrielles de Dordogne. Aider, échanger, agir pour permettre au plus grand nombre d’affronter l’épidémie dans les meilleures conditions possibles et où la question de profit est plus que jamais renvoyée aux calendes grecques : « J’ai reçu des demandes pour fabriquer et vendre, ce que j’ai refusé », explique au Journal de l’Entreprise Franck Bouis, dirigeant et parfumeur-manufacteur de sa société actuellement à l’arrêt.« Je veux juste aider. Ma production est réservée gratuitement aux personnels de santé qui peuvent venir les chercher, je ne peux pas assurer de livraison. Si ça peut sauver ne serait-ce qu’une vie ! ». Comme le rappelle le psychiatre et essayiste Christophe André « Nos sociétés narcissiques ont oublié que l’homme a besoin des autres pour s’épanouir ».
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