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Législatives 2024 : l’instabilité politique, un sujet d’inquiétude pour les dirigeants d’entreprises

télétravail
4 signes qui montrent que le télétravail n’est pas fait pour vous. Getty Images

La CPME s’engage dans le débat. Alors que le premier tour des élections législatives aura lieu ce dimanche, l’organisation patronale a interrogé les dirigeants de TPE et PME sur la question du climat social et politique au lendemain des résultats du scrutin. Plus de 1 000 patrons ont répondu au questionnaire. D’après le sondage, ils sont 35% à redouter l’instabilité politique, et 29% à craindre « pour le maintien de la paix civile ». Pour près d’un répondant sur deux (47%), la principale inquiétude demeure la diminution de l’activité économique dans les prochains mois.

 

  • Le scénario d’une victoire du Nouveau Front populaire est celui qui effraie le plus les chefs d’entreprise. Si l’alliance de gauche obtient la majorité des sièges, 58 % des répondants envisagent de reporter leurs projets d’investissement ou de recrutement. Les chefs d’entreprise soulignent particulièrement les impacts négatifs d’une revalorisation du SMIC à 1 600 euros nets. La moitié d’entre eux pensent qu’ils devront augmenter leurs prix de vente pour éviter des réductions d’effectifs. Cependant, plus d’un quart (27 %) affirment qu’ils n’auraient d’autre option que de licencier, tandis que 14 % déclarent qu’ils cesseraient leur activité.
  • Le Rassemblement National ne parvient pas non plus à rassurer : 36 % des dirigeants indiquent qu’ils retarderont également embauches et investissements en cas de majorité à l’Assemblée nationale. En revanche, seuls 12 % des patrons prévoient de modifier leurs plans si le camp de la majorité présidentielle l’emporte.
  • Leur inquiétude dépasse largement le cadre de leur propre entreprise. Face aux promesses coûteuses des principales formations politiques, les dirigeants s’alarment également d’une augmentation des dépenses publiques. Les résultats démontrent qu’ils n’apparaissent pas convaincus des moyens avancés pour financer leur programme. Plus des trois quarts (78 %) craignent que cela ne mène le pays à la faillite et à une mise sous tutelle par le FMI. 
  • Au rayon des surprises, les dirigeants interrogés sont divisés à parts égales (50 % favorables et 50 % défavorables) concernant la réforme de l’assurance-chômage, qui inclut un allongement de la durée de travail requise pour être indemnisé et une réduction de la période d’indemnisation. « Sans doute en raison du fait que cette réforme ne comprend pas de diminution des cotisations patronales d’assurance-chômage », explique la CPME. Plus surprenant, la moitié se dit favorable à une indexation des salaires sur l’inflation. 

 


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