Mauvaise nouvelle pour les épargnants. Les Français n’ont plus que trois mois pour profiter du taux actuel de 2,4% du Livret A. La prochaine révision, prévue le 1er août, verra le taux reculer à 1,7%, selon plusieurs prévisions économiques.
Ce qu’il faut retenir
Cette révision semestrielle du Livret A, qui intervient chaque année le 1er février et le 1er août, dépend directement de l’évolution des prix à la consommation des six derniers mois et des taux d’intérêt interbancaires européens, qui correspond à une moyenne de taux d’intérêt pondérée par le volume de transactions réalisées. Une mauvaise nouvelle pour les épargnants français dans un contexte où la désinflation accélère en France et en zone euro, pesant sur les critères de calcul de ce taux.
Pourquoi c’est important à suivre
Depuis février 2023, le taux du Livret A est resté stable à 3 %, un taux très élevé par rapport aux dix dernières années. Cette tendance semble désormais s’inverser en 2025. En effet, si cette baisse est confirmée, elle viendra affaiblir grandement ce rendement, dont les Français sont particulièrement friands et qui séduit depuis longtemps par sa sécurité et sa simplicité.
Le chiffre à retenir : 57 millions
Utilisé aussi bien pour l’épargne de réserve que pour les enfants, le Livret A compte plus de 57 millions d’adeptes en France, ce qui en fait l’un des produits d’épargne les plus détenus. Un Livret A en baisse à 1,7% pourrait également avoir des conséquences sur le taux du Livret d’épargne populaire (LEP) qui suit la tendance du Livret A.
Citation principale
« La diminution du taux de rémunération conduit les ménages à réorienter leur épargne vers d’autres placements, notamment l’assurance-vie, qui connaît un excellent début d’année. Par ailleurs, certaines rumeurs évoquant une mobilisation de l’épargne pour financer la défense, perçue comme une forme de prélèvement, ont pu jouer en sa défaveur. », explique l’économiste et directeur du Cercle de l’Epargne, Philippe Crevel au journal l’Opinion.
A surveiller
L’Etat pourrait intervenir en appliquant un taux dérogatoire, comme il en a le pouvoir. La décision finale sera prise mi-juillet par le ministre de l’Economie, Eric Lombard, sur proposition du gouverneur de la Banque de France.
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