Le géant américain propose depuis la semaine dernière à Paris un service de livraison en une heure chrono. Une arrivée que la Mairie de Paris voit d’un mauvais oeil. La municipalité brandit la menace d’un déclin des commerces de la capitale.
La nouveauté ferait-elle peur aux élus de la capitale ? L’apparition pour la première fois en France, ce jeudi 16 juin, du service de livraison du groupe Amazon a déclenché l’ire des élus parisiens. La municipalité de Paris estime que ce nouvel acteur économique est « susceptible de déstabiliser gravement les équilibres commerciaux » de la capitale.
Amazon Prime Now livraison gratuite (avec suivi du livreur) en 2 h dans Paris si vous êtes membre Amazon Premium pic.twitter.com/tbUfKs81eJ
— Gilles Klein (@GillesKLEIN) June 20, 2016
Le concept baptisé « Amazon Prime Now » se propose d’assouvir en une heure montre-en-main les désirs impulsifs de livres, de bouteilles d’eau ou de consoles de jeux. La commande est à effectuer par l’intermédiaire d’une application nommée « Prime Now » disponible sur les seconds écrans et sous les deux systèmes d’exploitation iOS et Android. Les livraisons, gratuites dès deux heures de latence, sont effectués pour l’instant dans la capitale et vingt-et-unes communes de la première couronne. Le service est réservé aux abonnés Premium – 49 euros de cotisation annuelle – du site d’e-commerce.
https://twitter.com/06gatesl/status/734430777123950592?lang=fr
Amazon Prime Now propose 18 000 références de produits selon les stocks de son entrepôt de 4000 m² basé dans le 18e arrondissement de Paris. Les produits d’hygiène, les accessoires de beauté ou les denrées non périssables venus tout droit du marché national de Rungis côtoient les produits culturels qui constituent le fond du spécialiste de la vente sur la Toile. Au-delà de la livraison proposée en une heure au tarif de 5,90 euros, le client dispose de plusieurs créneaux d’une période de deux heures pour obtenir sa commande – d’un montant minimum de 20 euros – à domicile sans frais… jusqu’à 22 heures.
Le précédent AirBnb
Le géant de la Silicon Valley risque de connaître une mésaventure traversée par une jeune pousse venue d’outre-Atlantique. AirBnb a subi ses dernières semaines les foudres de plusieurs métropoles du Vieux continent dont Paris et Berlin.
La plateforme spécialiste de la location de courte durée entre particuliers a enregistré l’expulsion de leur domicile, début avril, de deux locataires à Paris qui recouraient – trop – régulièrement – à la sous-location d’un appartement sur Airbnb sans l’aval de leur propriétaire. Le tribunal d’instance de Paris a condamné le 6 avril 2016 le couple de Parisiens du 5e arrondissement à 7 500 euros d’amende dont 5000 euros de dommages et intérêts et 2 500 euros de frais de justice.
La municipalité de Berlin s’est montré intransigeante et a interdit depuis le 1er mai la location de courte durée par l’intermédiaire des sites de location entre particuliers 2.0. Une interdiction validé ce mercredi 8 juin, le tribunal administratif de Berlin ayant débouté quatre propriétaires qui contestaient cette restriction décidée en haut lieu. Le genre de mauvaise nouvelle dont Amazon se passerait bien pour le lancement de son nouveau concept sur le sol français.
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