Le Premier ministre chinois appelle à s'opposer au « découplage économique »

Les frictions entre l’Occident et la deuxième économie mondiale se sont intensifiées ces dernières années. Le Premier ministre chinois Li Qiang a appelé mardi à « s’opposer au découplage » économique, au moment où l’Union européenne, partenaire commercial clé de Pékin, s’apprête à imposer des surtaxes douanières sur les véhicules électriques chinois.

« Nous devrions avoir un état d’esprit grand ouvert, travailler en étroite collaboration, abandonner cette idée de former des camps idéologiques et nous opposer au découplage », a indiqué le Premier ministre Li Qiang, qui en Chine est spécifiquement chargé des questions économiques. Le « découplage » consiste pour un pays à couper tout lien économique avec un pays, ou du moins de limiter sa dépendance à son égard.

Prononcé à l’ouverture du Forum économique mondial à Dalian, connu familièrement sous le nom de « Davos d’été », le discours de Li Qiang intervient à un moment de défiance en Occident vis-à-vis des dépendances économiques vis-à-vis du géant asiatique. Le Premier ministre a également appelé à « maintenir la stabilité et le bon fonctionnement des chaînes industrielles et d’approvisionnement », selon des informations AFP.

L’UE a annoncé mi-juin être prête à augmenter ses droits de douane, jusqu’à 38%, sur les importations chinoises de voitures électriques à partir du 4 juillet, si les discussions avec les autorités chinoises n’aboutissent pas. La Commission européenne reproche à Pékin d’avoir, selon elle, faussé la concurrence en subventionnant massivement ce secteur. Ces surtaxes deviendraient définitives à partir de novembre. La Chine qualifie régulièrement ces surtaxes de « purement protectionnistes ».