Le prix du pétrole est passé sous la barre des 100 dollars le baril pour la première fois en deux semaines, annulant ainsi la majeure partie de la flambée des prix depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, à la suite de plusieurs développements géopolitiques qui pourraient libérer l’offre et freiner la demande.
Principaux faits
- Les contrats à terme sur le Brent, la référence internationale, ont chuté de 7,00 dollars à 99,99 dollars le baril à 9h32 mardi, alors que le West Texas Intermediate, la référence américaine, a chuté de 6,82 dollars à 96,20 dollars.
- Les prix du pétrole ont chuté après que le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré mardi que la Russie était favorable à la reprise de l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien, qui est au point mort depuis que la Russie a exigé une réponse écrite des États-Unis pour garantir que les sanctions occidentales contre la Russie ne couvrent aucun commerce avec l’Iran.
- Un accord sur le nucléaire pourrait alléger les sanctions sur le pétrole iranien, augmentant ainsi la quantité de pétrole disponible sur les marchés mondiaux.
- L’espoir que les négociations entre la Russie et l’Ukraine progressent a également atténué les craintes de perturbations de l’approvisionnement.
- De nouveaux confinements dus au Covid-19 en Chine, premier importateur mondial de brut, en raison d’une recrudescence des cas dans ce pays ont fait craindre une baisse de la demande.
Après que les prix du pétrole ont brièvement plongé sous les 100 dollars le baril lundi, Tom Kloza, responsable mondial de l’analyse énergétique pour l’Oil Price Information Analysis, a déclaré à CNN que les prix moyens de l’essence baisseraient probablement de 20 cents le gallon, pour rester au-dessus de 4 dollars le gallon, si les prix du pétrole restent stables. Le prix moyen national de l’essence était de 4,31 dollars le gallon mardi matin, soit environ 20 cents de moins que lundi, selon l’American Automobile Association.
Citation importante
« Cette guerre perturbe un marché pétrolier mondial déjà tendu et rend difficile de déterminer si nous sommes proches d’un pic pour les prix à la pompe ou s’ils continuent à augmenter », a déclaré Andrew Gross, porte-parole de l’AAA, dans un communiqué. « Tout dépend de la direction que prendront les prix du pétrole ».
Le contexte
Les investisseurs gardent un œil sur la réunion de deux jours du Federal Open Market Committee de la Réserve fédérale américaine. Les investisseurs s’attendent à ce que la Fed augmente les taux d’intérêt pour la première fois en quatre ans afin de contenir la flambée de l’inflation. Stromectol online David Donabedian, chef des placements chez CIBC Private Wealth, a déclaré au Wall Street Journal que les investisseurs craignent de plus en plus que la guerre ne s’étende au-delà de l’Ukraine et que la Chine risque de faire l’objet de sanctions occidentales parce qu’elle serait disposée à offrir une aide militaire à la Russie.
Article traduit de Forbes US – Auteure : Lisa Kim
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