Le FMI propose une taxe sur le minage du Bitcoin

La proposition bien que novatrice était jusqu’ici passée hors des radars. Dans un article publié le 15 août dernier sur son blog, le Front monétaire international (FMI) évoque une taxe mondiale sur le minage de bitcoin. Avec pour objectif affiché d’inciter “l’industrie du minage de cryptomonnaies à réduire ses émissions conformément aux objectifs mondiaux ». Selon le FMI, cette activité pourrait représenter jusqu’à 0,7 % des émissions mondiales de CO2 d’ici 2027 contre 0,19% actuellement. 

• Les projections de l’Agence internationale de l’énergie, corroborées par le FMI, suggèrent que d’ici 2027, le minage de cryptomonnaies et l’activité des centres de données pourraient constituer 3,5 % de la demande mondiale en électricité. Ce chiffre est comparable à la consommation actuelle du Japon, le cinquième plus grand consommateur d’électricité au monde. En 2022, ces secteurs représentaient déjà 2 % de la demande globale en électricité, rappelle le FMI.

• Selon les calculs de l’organisation, une taxe directe de 0,047 $ par kilowattheure pourrait inciter les acteurs du minage de cryptomonnaies « à diminuer leurs émissions pour se conformer aux objectifs climatiques ». En prenant également en compte les effets de la pollution atmosphérique sur la santé publique, le taux de la taxe pourrait atteindre 0,089 $, « ce qui augmenterait de 85 % le coût moyen de l’électricité pour les mineurs ». Le Fonds estime ainsi que cela pourrait également stimuler l’adoption de méthodes de minage moins énergivores.

• D’après les estimations du FMI, cette taxe pourrait générer 5,2 milliards de dollars (4,6 milliards d’euros) de recettes publiques supplémentaires chaque année à l’échelle mondiale et entraîner une réduction des émissions de 100 millions de tonnes par an, soit à peu près les émissions actuelles de la Belgique.

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