Les droits d’images individuels des joueurs de football de haut niveau, ont de plus en plus de valeur.
Bien entendu nous parlons ici d’une poignée de joueurs, les meilleurs mondiaux, ceux qui font vendre et déchaînent toutes les passions sur tous les continents, particulièrement chez les plus jeunes…
Les grands clubs l’ont compris depuis quelques années, car l’analyse des revenus de ces sportifs hors normes, révèlent de manière très nette que les Ronaldo, Messi, Neymar…etc, gagnent plus d’argent aujourd’hui avec la monétisation de leur image et de leur communauté de fans sur les réseaux sociaux (CR7 possède 118 millions de fans sur Facebook…), qu’avec leur salaire de footballeur, pourtant déjà extrêmement confortable.
Il est évident que l’avantage pour les deux parties (joueur et club), se situe sur l’économie des charges sociales et patronales lors de la mise en place de contrats de cessions de droits d’image partielle (souvent 50%). Le joueur, par l’intermédiaire de la société qui détient ses droits d’image (souvent sa propre société…), cède à son club partiellement les revenus liés à son image issu des contrats de partenariats et de sponsoring.
La logique est implacable, l’avantage évident mais force est de constater que ces derniers temps, les plus grands se font rattraper par la « patrouille fiscale ». Ces dernières semaines par exemple, les joueurs du Barca Lionel Messi et Neymar ont été condamnés à des peines de prison avec sursis et des amendes qui se chiffrent en millions d’euros ! Une première…
Le grand Samuel Eto’o, ex joueur de Barcelone, aussi. Si cette technique de cession de droits d’image partielle à son club est totalement légale et courante dans tous les clubs de grand standing (Real Madrid, Barcelone, Bayern Munich, etc…), ce montage doit répondre à des règles très strictes avec en plus la particularité locale, car bien entendu la fiscalité de ces contrats n’est pas harmonisée en Europe ou dans le reste du monde.
Les joueurs optent souvent pour une société de droits d’image immatriculée en territoire fiscal avantageux, et c’est bien là que le fisc intervient.
Le métier d’agent d’image prend alors toute sa dimension et son importance, car il sera de la responsabilité de l’agent d’image de trouver une optimisation fiscale qui respecte les règles, règles qui plus est, pourront souvent évoluer dans le temps, à la défaveur des sportifs.
Il faut bien comprendre aujourd’hui qu’orchestrer la relation joueur/club/fédération/sponsors est devenu un casse-tête pour tout le monde, et que l’homme d’image doit prendre des décisions en faveur du joueur dont il défend les intérêts, tout en étant très vigilant au strict respect des obligations contractuelles de son joueur. Il devra en outre, développer l’image individuelle, tout en mettant à disposition du club et de la fédération, l’image collective…le tout en évitant les conflits d’intérêt, qui peuvent vite sur les grands joueurs internationaux se révéler très nombreux.
L’agent d’image devra impérativement s’entourer d’avocats internationaux fiscalistes spécialisés dans le sport de haut niveau, pour trouver la réponse adaptée à chacun, sans quoi les sanctions continueront de tomber et finiront par s’appliquer à des joueurs moins exceptionnels mais beaucoup plus nombreux…
Vous avez aimé cet article ? Likez Forbes sur Facebook
Newsletter quotidienne Forbes
Recevez chaque matin l’essentiel de l’actualité business et entrepreneuriat.
Abonnez-vous au magazine papier
et découvrez chaque trimestre :
- Des dossiers et analyses exclusifs sur des stratégies d'entreprises
- Des témoignages et interviews de stars de l'entrepreneuriat
- Nos classements de femmes et hommes d'affaires
- Notre sélection lifestyle
- Et de nombreux autres contenus inédits