Il était le dernier dirigeant de l’URSS. Mikhaïl Gorbatchev est décédé à l’âge de 91 ans, plus de trente ans après avoir mené une ère sans précédent de réformes économiques au sein de l’Union soviétique, réformes qui ont précédé la chute du communisme en Europe de l’Est.
Mikhaïl Gorbatchev s’est éteint à l’hôpital de la clinique central de Moscou, ont rapporté plusieurs médias russes, mais les causes de son décès n’ont pour l’heure pas encore été précisées. L’ancien dirigeant de l’URSS semblait souffrir d’une grave affection rénale.
Mikhaïl Gorbatchev a gravi tous les échelons du parti communiste soviétique, avant de se hisser à la tête de l’URSS en 1985 lorsqu’il a été choisi comme secrétaire général du parti.
Durant ses six années au pouvoir, Mikhaïl Gorbatchev a pris des mesures visant à renforcer les libertés individuelles et à s’éloigner du modèle économique de planification centrale, grâce à deux politiques : la glasnost (transparence) et la perestroïka (reconstruction).
Mikhaïl Gorbatchev a défendu ses réformes, affirmant qu’elles étaient un moyen de préserver l’Union soviétique et de la faire entrer dans le monde moderne. Toutefois, elles ont contribué à accélérer l’effondrement du communisme, notamment avec l’instauration d’élections compétitives en URSS. Les nationalistes ont rapidement pris le pouvoir dans de nombreux États membres de l’Union soviétique et ont déclaré leur indépendance vis-à-vis du gouvernement central, ce qui a conduit à l’effondrement de l’URSS le 26 décembre 1991, un jour après la démission de Mikhaïl Gorbatchev.
L’effondrement du bloc soviétique a également été accéléré par une tentative de coup d’État infructueuse en août 1991, lorsque de fervents partisans marxistes-léninistes ont tenté de démettre Mikhaïl Gorbatchev de ses fonctions.
Le dernier dirigeant soviétique a également contribué à l’apaisement des tensions liées à la guerre froide. À cet égard, il s’est vu décerner le prix Nobel de la paix en 1990, le comité du Nobel indiquant : « Au cours des dernières années, des changements remarquables ont eu lieu dans les relations entre l’Est et l’Ouest ».
En 1996, Mikhaïl Gorbatchev a tenté un retour en politique en se présentant à la présidence de la Russie, mais son image dans le pays a définitivement été entachée par l’effondrement du bloc soviétique. Il a obtenu moins de 1 % des voix lors de l’élection, remportée par le président russe sortant Boris Eltsine.
Mikhaïl Gorbatchev a critiqué le président russe Vladimir Poutine à de nombreuses reprises, le qualifiant même d’« obstacle au progrès. »
Article traduit de Forbes US – Auteur : Nicholas Reimann
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