Des éleveurs aux filateurs jusqu’aux designers de mode, Woolmark soutient l’industrie de la laine de A à Z. L’organisation nous rappelle que tous les vêtements synthétiques jamais fabriqués existent encore sous une forme ou une autre, polluant la Terre. La laine, en revanche, est naturelle, renouvelable, biodégradable et détient le titre de fibre vestimentaire la plus recyclée au monde.
Un article issu du numéro 29 – hiver 2024, de Forbes France
Les vêtements synthétiques, apparus il y a moins de 200 ans, devraient représenter 73 % de la production mondiale de fibres d’ici 2030. Un vêtement en polyester typique peut persister dans les décharges pendant plus de deux siècles. Face à ce constat alarmant, selon lequel chaque vêtement synthétique jamais fabriqué existe encore sous une forme ou une autre, Woolmark tire la sonnette d’alarme. Woolmark, c’est l’autorité mondiale de la laine depuis 1954. L’organisation représente donc 60 000 éleveurs australiens qui produisent 85 % de la laine mérinos du monde entier. « Notre rôle est de préparer la filière textile aux changements de demain », explique Damien Pommeret, responsable Woolmark pour la région Europe de l’Ouest. La recherche, le développement, mais aussi la production ainsi que le bien-être animal… Woolmark intervient sur tous les plans on-farm du business de la laine, mais aussi off-farm. L’organisme veille à la pérennité de la filière laine, du travail avec les filateurs à la sensibilisation envers les marques, les écoles et les jeunes designers. À travers le Woolmark Prize, il récompense le travail de la laine de grandes figures de la mode depuis 1954. Un prix qui a récompensé, entre autres personnalités, Karl Lagerfeld ou encore Yves Saint Laurent. « Le message que l’on essaie de faire passer, c’est qu’il existe des alternatives. On veut que le consommateur retourne l’étiquette lorsqu’il choisit un produit pour qu’il l’achète en pleine conscience », développe Damien Pommeret.
Le premier volet de la campagne « Wear wool, not waste » décrit la réalité du marché. Bon nombre de consommateurs ne font pas le lien entre le polyester et le plastique, alors que toutes les 25 minutes, une piscine olympique entière de pétrole est utilisée pour fabriquer du polyester. « Chaque année, la production augmente. Nous avons réalisé cette campagne pour donner un coup de frein à ce fléau », appuie le Regional Manager Western Europe. Le deuxième volet, lui, se focalise sur deux aspects : tous les produits en plastique ont été brûlés ou sont toujours là, et la surconsommation est un élément urgent à traiter. « Ce changement est non seulement bénéfique pour les consommateurs, mais également durable sur le plan économique », explique Damien Pommeret.
La campagne « Filter by fabric » est un appel à l’industrie à faciliter et rendre accessible la composition d’un produit sur les étiquettes des vêtements et rendre les marques plus transparentes. « Il est essentiel d’engager les marques dans ce mouvement. La mission de Woolmark est très importante pour les années à venir. Toute l’industrie textile a besoin de ce changement. Cette transformation complexe aura besoin d’organismes comme Woolmark pour défendre les intérêts des éleveurs mais aussi pour rapprocher les consommateurs et les marques des lieux de production. Woolmark sera là pour créer tous ces ponts pour que tout le monde travaille ensemble vers ce changement. » Cette campagne s’aligne donc sur la mission plus large de Woolmark visant à positionner la laine comme une solution clé aux défis de durabilité de l’industrie de la mode.
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