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« Le Bureau Ne Va Pas Disparaître Mais Son Usage Va Changer »

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An aerial view of a mother working on a laptop in her office at hoe with her young daughter string on her lap.

Du confinement au déconfinement, la crise du coronavirus semblait avoir rebattu les cartes de la définition du « lieu de travail ». Si le télétravail a gagné en respectabilité, le « bureau » demeura l’espace de travail privilégié. Bureaux à partager s’est penché sur la question du bureau post-confinement. 

A-t-on vraiment encore besoin du bureau ? C’est la question que pose en filigrane Bureaux à partager, un des sites référence pour trouver le bureau idéal partout en France, dans une étude sur le « bureau post-confinement ». Face au relatif succès du télétravail, le jeune pousse s’est posée la question l’utilité pour certains métiers – ceux qui peuvent systématiser le télétravail – de continuer à travailler en présentiel. 

Télétravail : que retiennent les salariés et les entreprises ? 

Face à l’urgence sanitaire, les entreprises ont dû réagir rapidement et ont mis en place la seule option permettant une continuité de l’activité efficace : le télétravail. Ainsi 74% des sondés déclarent avoir été en télétravail total durant le confinement, 20% ont mixé télétravail et présence au bureau et seulement 4% ont continué à aller au travail. 

Pour les salariés, l’expérience du télétravail a donc été une réussite : pour 43 % des sondés le télétravail n’a rien changé à leur organisation et 21% déclarent avoir été plus productifs. Il semblerait qu’en télétravail tout soit une question de concentration : 72% de ceux qui ont été plus productifs ont été moins dérangés qu’au bureau.

Pour les entreprises, la crise a eu un tout autre impact : 45% des sondés ont perçu leur bureau comme une contrainte en raison de la charge financière que représente le loyer et 24 % ont réduit la taille de leur équipe. 

En faisant sauter des verrous sur nos modes de travail et apparaissant comme un levier pour faire des économies, le télétravail a-il sonné le glas de la vie de bureau de la « vie d’avant » ? Pas si sûr. Forbes s’est entretenu avec Cécile Peghaire, responsable communication de Bureaux à partager. 

Forbes France : 43% des sondés affirment que le télétravail n’a rien changé à leur organisation : est-ce à dire que beaucoup d’entre eux y étaient déjà habitués ? 

Cécile Peghaire : Oui, entre ceux qui affirment que ça n’a rien changé et ceux qui se sont déclarés plus productifs, on constate que 2/3 des sondés sont déjà prêts à passer à un mode de travail plus flexible incluant du télétravail. Cela vient de la population de répondants : à 74% des entreprises entre 1 à 20 personnes donc des start-up assez agiles et souvent déjà armées pour le télétravail avec notamment les bons outils (messagerie instantanée, outil de visioconférences, ressources de travail écrites, cloud, etc)

72% de ceux qui ont été plus productifs en télétravail assurent avoir moins été dérangés qu’au bureau : comment l’expliquer ? Cela paraît contre intuitif avec les difficultés qui apparaissent quand on travaille de chez soi avec enfants et conjoints. Quels sont les avantages à travailler de chez soi ? 

Effectivement d’après l’étude, la productivité en télétravail dépend vraiment de la concentration. D’ailleurs ceux qui ce sont déclarés moins productifs (32% des répondants) ont invoqué en premier le fait qu’ils avaient leur famille à gérer en parallèle (40%).

Dans les bonnes conditions (un espace de travail dédié, les bons outils), le télétravail peut vraiment permettre d’améliorer sa productivité, mais il faut y avoir été initié et seulement pour quelques jours par semaine. C’est pour cette raison que nous pouvons nous projeter demain sur des modes de travail hybrides avec une alternance de télétravail quelques jours par semaine et présence au bureau pour des taches plus collaboratives, les autres jours.
 
Au contraire, beaucoup de gens aspirent à retourner au travail ? Qu’est-ce qui nous attache à notre open space ?
 
C’est surtout sa dimension sociale. Lorsque nous avons demandé aux répondants comment ils imaginaient le bureau de demain, tous ont invoqué sa dimension sociale et collaborative. L’homme est un animal social qui a besoin de sortir de chez lui et retrouver ses semblables et c’est vraiment ce qui ressort de l’étude : 

66% des répondants considèrent qu’on ne pourra pas se passer de bureau demain car il est indispensable au maintien d’un lien entre les salariés, il assure un bon équilibre vie pro / vie perso et il est nécessaire à la culture d’entreprise

 
À quoi va ressembler l’organisation de l’espace de travail dans le monde post covid ?  
 
Le bureau ne va pas disparaître mais son usage va changer. Il sera avant tout un espace de créativité et de collaboration. On viendra y retrouver son équipe et travailler ensemble. Il devra s’adapter aux besoins des entreprises et des salariés. 
C’est à dire être flexible : beaucoup d’entreprises vont se tourner vers des contrats sans engagements type coworking ou bureaux partagés qui leur apporteront la souplesse dont elles ont besoin et leur permettront de maîtriser leurs coûts immobilier. Et pour les salariés, des espaces qui faciliteront la collaboration (une fois les mesures sanitaires levées !), donc plus de flex-office et des espaces qui s’adaptent aux usages : salles de réunion, espaces communs, etc.

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