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Lancement de Riyadh Air (RIA), la compagnie saoudienne à 35 milliards de dollars

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ON AIR // La nouvelle compagnie aérienne nationale saoudienne vise 100 destinations à travers le monde, de quoi concurrencer ses rivales du Golfe Emirates Airlines ou Qatar Airways. Coût de ce lancement :  35 milliards de dollars. 


 
Depuis longtemps les monarchies du golfe ont compris qu’une compagnie aérienne est un outil stratégique et de rayonnement pour répondre aux enjeux de puissance politiques et économiques dans la région.
Riyadh Air (RIA), voulue par Mohammed ben Salmane, alias MBS et surtout financée par le fond souverain saoudien, vient de sortir des fonts baptismaux avec l’objectif ultra ambitieux de créer un « hub » à Riyadh à l’instar de Doha avec Qatar Airways, Abu Dhabi avec Etihad et bien sûr Dubaï avec Emirates.
La compagnie, qui sera dirigée par Tony Douglas, ambitionne à l’instar de ses concurrentes arabes l’ouverture de 100 destinations au départ de Riyadh et d’en faire la plaque tournante la plus importante vers le golfe, l’Asie, l’Afrique et l’Océanie. La compagnie se positionne d’emblée sur le haut de gamme comme ses très grandes sœurs du golfe.
Pour cela MBS y met les moyens : les avions, les infrastructures et les hommes (Tony Douglas l’ancien patron d’Etihad Airways).
 
On parle déjà d’une méga commande de 35 milliards de dollars qui devrait profiter essentiellement à Boeing en priorité avec toutes les gammes du catalogue, et la société de leasing d’avions Avialease (qui appartient au fond saoudien).
Cette initiative profitera à l’économie et favorisera, selon les autorités, l’implantation de nombreuses sociétés étrangères sur la zone.
Déjà la ville Riyadh (capital économique du pays) est depuis quelques années un chantier à ciel ouvert avec la construction de bureau, d’immeubles d’habitation de luxe et surtout l’extension de l’aéroport de Riyadh pour pouvoir tripler sa capacité d’ici 2050.
Le royaume compte générer de 200 000 emplois supplémentaires et surtout 20 milliards de PIB en plus d’ici 2030.
 
En parallèle,  l’Arabie souhaite aussi développer, au-delà d’une clientèle simplement régionale, un tourisme culturel, raisonné et haut de gamme comme lAlUla et Hegra où déjà quelques groupes hôteliers étrangers se sont installés… avec quelques subsides royaux.
La compagnie existante SAUDIA sera reléguée au rang de compagnie régionale avec une base opérationnelle à Djeddah pour des vols vers l’Europe et les pays du golfe.

Plus loin que simplement le lancement d’une compagnie aérienne, ce projet a pour finalité pour le royaume saoudien de devenir la puissance forte et incontournable de la région devant le Qatar, les Emirats et bien sûr l’Iran.

L’histoire dira à MBS si ses pétrodollars lui permettront de rivaliser avec son concurrent direct Emirates qu’Etihad n’a jamais réussi à détrôner.

 

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