L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a appelé les pays riches à réduire les limitations de vitesse sur les autoroutes, à conduire et à prendre l’avion moins souvent, et à travailler davantage à domicile afin de réduire la demande de pétrole et d’éviter le « risque d’une crise pétrolière dévastatrice » à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Faits marquants
- L’invasion de l’Ukraine par la Russie a potentiellement déclenché l’un des plus grands chocs d’approvisionnement en pétrole depuis des décennies, a averti l’AIE vendredi, proposant un « Plan en 10 points pour réduire la consommation de pétrole » pour aider à atténuer la crise.
- Le plan suggère de réduire les limitations de vitesse sur les autoroutes d’au moins 10 km/h, de travailler à domicile lorsque cela est possible, de limiter les voyages en avion et d’adopter des véhicules électriques et plus efficaces.
- Les mesures suggèrent également de rendre les transports publics moins chers, de mettre en place des « dimanches sans voiture » dans les villes et de développer le covoiturage.
- Si elles sont pleinement appliquées par les économies avancées, l’AIE a déclaré que ces mesures pourraient réduire la demande de pétrole de 2,7 millions de barils par jour en quatre mois.
- Ces mesures permettront de « réduire les difficultés liées au prix » ressenties par les consommateurs, d’atténuer les dommages économiques et de supprimer une importante source de revenus pour la Russie.
Chiffre important
4,43 dollars (4,02 euros) par gallon (3,7 litres). C’est le prix moyen de l’essence ordinaire aux États-Unis cette semaine, un record, le conflit en Ukraine ayant fait grimper les prix à la pompe dans tout le pays. Au Royaume-Uni, les prix ont également atteint un niveau record de 165 pence (1,96 euro) le litre cette semaine.
Contexte clé
La Russie est le premier exportateur mondial de combustibles fossiles et son troisième producteur. Son invasion de l’Ukraine a plongé les marchés pétroliers mondiaux dans la tourmente et la dépendance à l’égard de ses exportations d’hydrocarbures – en particulier en Europe – a rendu le secteur à la fois vulnérable et particulièrement difficile à cibler par des sanctions. Les États-Unis et le Canada ont annoncé l’interdiction d’importer du pétrole russe, le Royaume-Uni prévoit de le faire d’ici la fin de l’année et l’Union européenne, qui est particulièrement dépendante du carburant russe, a promis de mettre fin à son utilisation des hydrocarbures russes dès que possible.
Citation essentielle
« À la suite de l’effroyable agression de la Russie contre l’Ukraine, le monde pourrait bien être confronté à son plus grand choc d’approvisionnement en pétrole depuis des décennies », a déclaré le directeur exécutif de l’AIE, Fatih Birol. « Les pays membres de l’AIE sont déjà intervenus pour soutenir l’économie mondiale en libérant dans un premier temps des millions de barils de stocks pétroliers d’urgence, mais nous pouvons également agir sur la demande pour éviter le risque d’une pénurie de pétrole paralysante », a ajouté M. Birol.
Article traduit de Forbes US – Auteur : Robert Hart
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