L’absence de soutien du « Washington Post » à Kamala Harris suscite une tempête aux États-Unis à une semaine des élections

En renonçant à soutenir la démocrate Kamala Harris face à Donald Trump, le Washington Post essuie de vives critiques aux États-Unis.

• Tandis que le New York Times abonde contre la candidature de Donald Trump, le Washington Post refuse de se prononcer. Jeff Bezos, propriétaire du titre de presse, affirme que la décision de ne soutenir ni Kamala Harris ni Donald Trump a été prise en interne par le journal sans que ses intérêts personnels soient pris en compte. Le Washington Post avait apporté son soutien aux candidats démocrates à la présidentielle en 2008, 2012, 2016 et 2020.

• La décision a « été prise entièrement en interne », écrit Jeff Bezos dans une tribune publiée par le Washington Post, affirmant « ne pas pousser » en faveur de ses intérêts personnels en ce qui concerne les décisions du journal. « Vous pouvez voir ma fortune et mes intérêts commerciaux comme un rempart contre l’intimidation, ou vous pouvez les voir comme une toile de conflits d’intérêts », explique le milliardaire.

• Si l’on en croit les dizaines de milliers de commentaires en ligne en réaction au texte expliquant cette décision, le quotidien américain fait face à une vague de désabonnements. Et pour cause : le Washington Post a la réputation outre-Atlantique d’incarner le « quatrième pouvoir » des médias. En effet, le républicain Richard Nixon avait été contraint à la démission en 1974 après les révélations du journal sur le cambriolage de l’immeuble du Watergate, siège à Washington des démocrates. L’intrusion avait servi à placer des micros pour le compte du président.

À lire aussi : Les coûts cachés des tickets de caisse papier : pourquoi le passage au numérique est un choix business judicieux