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La Tour Eiffel menacée d’effondrement à cause de la rouille ?

La tour Eiffel en proie à la rouille ? (Getty)

Alors que ses employés sont en grève pour un quatrième jour consécutif, l’état de santé de la Tour Eiffel inquiète. Des experts pointent du doigt un état de rouille avancée et un entretien insuffisant du monument.

Le joyau de la capitale attire toute l’attention ces derniers jours. Alors que les employés de la Société d’exploitation de la Tour Eiffel (SETE) ont reconduit leur grève pour une quatrième journée hier, certains s’inquiètent du piteux état du plus célèbre monument tricolore.

Les syndicats accusent la mairie et la société d’exploitation de négliger le monument perpétuellement en travaux. Ils en ont fait l’argument massue de leurs revendications, entamées lundi. Selon la CGT, la SETE et la mairie de Paris, mues par une « recherche de rentabilité à tout prix et à court terme », délaissent le monument. « Il est dans un état de dégradation avancé, au niveau de la rouille », a avancé un représentant du syndicat sur BFM. La redevance payée par la SETE à la mairie, qui devrait passer à 50 millions d’euros par an, ne devrait pas arranger les choses selon le syndicat.

Un état irréversible ?

Sur les réseaux sociaux, les photographies de tache de corrosion postées par des visiteurs, et relayées par les activistes de Saccage Paris, parleraient d’elles-mêmes. Si Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la mairie de Paris, insiste pour dire que la tour est « en perpétuelle rénovation », le doute s’installe quant à son état.

La tour Eiffel est construite en fer puddlé, matériau dont la longévité est pratiquement éternelle, à condition qu’il soit correctement protégé. Dès la construction de la tour, en 1889, Gustave Eiffel avait insisté sur ce point. « La peinture est l’élément essentiel de conservation d’un ouvrage métallique et les soins qui y sont apportés sont la seule garantie de sa durée », indiquait-il dans son ouvrage La Tour de 300 mètres. « Ce qui est le plus important est de s’opposer à un commencement de rouille », insistait l’ingénieur. Il préconisait donc un nouveau coup de peinture « tous les sept ans ». Un conseil que la mairie a su appliquer depuis 130 d’existence de la tour, mais celle-ci n’a pas été repeinte depuis 14 ans.

Une 20ème campagne de peinture d’ampleur, en prévision des Jeux Olympiques de Paris, avait bien été lancée en 2018. 128 millions d’euros avaient été investis pour les travaux depuis 2019 mais ces derniers avaient dû être suspendus en raison de la découverte de plomb. Alors que 30% de la Tour devait être nettoyés, l’ampleur des travaux a finalement été revue à la baisse à 5% puis 3%, signale Le Télégramme. 

 


 

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