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La REF : Quel avenir pour l’économie européenne ?

La REF 2024 posait des questions essentielles sur l’avenir de la France et l’économie mondiale.

L’économie européenne se trouve à un carrefour crucial, confrontée à des enjeux de taille. Sur la plénière de la Rencontre des Entrepreneurs de France, de grands experts débattaient ce mardi sur une problématique au cœur de l’actualité : comment l’Europe peut-elle financer la transition vers une économie verte tout en maintenant sa compétitivité ?

Pour Valerie Hayer, députée européenne et présidente de Renew Europe, on se trouve à un véritable moment de bascule. L’Europe a subi des crises plus frontalement que d’autres, entre inflation, crise énergétique liée a la guette en Ukraine ou encore la course à la transition verte. « L’Europe ne peut pas rester sur le bas cotée sur le jeu mondial », explique-t-elle tout en restant optimiste sur la compétitivité de l’Union européenne sur la scène internationale. En tant que député, donc au premier plan des stratégies de l’Europe, elle considère que les états attendent d’être au pied du mur. « On a 27 cultures, 27 histoires et 27 rapports différents par rapport a l’économie. Il est important de se mettre d’accord, mais la gestion de la crise sanitaire a montrer que l’on est capable de se mettre d’accord rapidement et efficacement ».

Si les pouvoir de Bruxelles ont été renforcés depuis le traité de Maastricht, cela ne va pas régler le problème de compétitivité de l’Europe, selon le postulat de Markus C. Kerber, professeur de finance publique à la faculté d´Economie et de Management de la Technische Universität de Berlin. « Il n’y a pas d’économie européenne mais des économie nationales qui dépendent des gouvernements. C’est la Commission qui doit approuver les projets qu’elle pense être générative de croissance et de prospérité ». Par l’emprunt considérable de 800 milliards d’euros accordé à l’Union européenne, la Commission s’arroge le pouvoir de savoir dans quelle projet investir. Et pour l’académiste qui déplore ce projet qu’il qualifie « d’anti démocratique », le remboursement sera « impossible » pour Ursula von der Leyen. Un scénario révoltant et peu optimiste que partage Fredrik Persson, président de BusinessEurope. Si celui-ci loue les actions engagées par le Medef, qu’il considère comme le top de l’innovation : « Le Medef est le phare de la compétitivité en Europe », pour lui, les conditions en Europe ne sont pas réunies pour aller au même rythme que les États-Unis en terme de croissance de l’industrie. Un diagnostic particulièrement « noir » sur l’avenir de l’Europe sur la scène de l’Hippodrome de Lonchamp.

Pour Fabrice Le Saché, vice-président du Medef en charge de l’Europe, le bilan est moins lugubre et l’espoir est permis quant à l’attractivité et la croissance de l’Europe. « On a oublie l’aspect croissance en Europe. On est dans un virage dans lequel l’Europe prend en grande considération les demandes des syndicats comme le Medef et Business Europe. L’Europe ploie sous le poids de la sur-réglementation. On se met en position de bataille et on a besoin de tout le monde, collectivement ». Tout le monde, et bien sûr, la France. Selon Valérie Hayer, le plan de relance de la France n’est pas démocratique, mais il est nécessaire pour la croissance. « Ce sont 40 milliards d’euros qui sont venus soutenir l’économie française. Il faut encore libérer de l’argent, public comme privé. On a des leviers à notre disposition pour soutenir la compétitivité européenne ».

 


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