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La pépite française de l’assurance Luko reprise par Allianz

Allianz débourse 4,32 millions d’euros pour mettre la main sur la jeune pousse spécialisée dans l’assurance habitation, placée en redressement judiciaire en novembre dernier. Le géant allemand reprend ainsi l’intégralité de ses 112 salariés.

Lancée en 2018, Luko a longtemps fait partie des belles histoires qu’aime raconter la French Tech : une petite start-up qui s’attaque aux géants de l’assurance en misant sur le service client. Mais aujourd’hui, c’est terminé. La start-up française, en redressement judiciaire depuis novembre, est reprise par Allianz, a annoncé hier le tribunal de commerce de Bobigny. Quatre autres sociétés, Leocare, Magnolia, Lovys et Laka, étaient sur les rangs pour racheter le spécialiste de l’assurance habitation à la barre du tribunal. Mais c’est bien Allianz qui a eu le dernier mot. Le géant allemand de l’assurance, qui avait proposé un prix symbolique de 4 euros lors d’une précédente audience en décembre, va finalement débourser 4,32 millions d’euros pour reprendre Luko et surtout l’intégralité de ses 112 salariés, assurés de conserver leur poste pendant au moins deux ans.

Avec ce rachat, Allianz met la main sur tous les actifs de Luko. La marque, qui sera toutefois conservée, accorde un portefeuille de 230 000 clients, qui va permettre à l’assureur allemand de donner un coup de fouet à ses activités en France, lancées l’été dernier. Le prix du rachat est à comparer avec la valorisation de 250 millions que Luko avait atteinte lors de sa dernière levée de fonds fin 2020. Ou encore avec les 72 millions injectés par ses investisseurs.

Les déboires de Luko ont commencé fin 2022, lorsque ses dirigeants n’avaient pas réussi à concrétiser une levée de fonds. Ce tour de table devait servir à financer, par échanges d’actions, le rachat annoncé quelques mois plus tôt de la start-up française Unkle, spécialisée dans l’assurance des loyers impayés. Cet échec a alors immédiatement déclenché une clause prévoyant que Luko verse 12 millions d’euros aux actionnaires d’Unkle pour payer l’acquisition. Une somme dont la société ne dispose pas. En juin, elle décide donc de se placer en procédure de sauvegarde pour essayer de négocier l’étalement du paiement de sa dette, qui se chiffre alors à 45 millions d’euros. Une semaine plus tard, Luko avait décidé de vendre ses activités françaises au groupe Admiral, mais le groupe britannique décide de se retirer cinq mois plus tard, notamment en raison d’un potentiel redressement fiscal.

 


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