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La France reste le pays le plus attractif d’Europe pour les investisseurs étrangers

Entreprises | Selon le dernier baromètre réalisé par le cabinet EY, l’Hexagone conserve sa place pour la 5e année consécutive avec 1 200 projets étrangers recensés en 2023. 

Une nouvelle qui tombe à pic. La France conserve la première place des investissements étrangers en 2023 avec près de 1 200 projets recensés selon le dernier baromètre réalisé par le cabinet EY. Un soulagement pour l’Elysée alors que se profile, le 13 mai prochain, le sommet Choose France, grand-messe annuelle dédiée aux patrons internationaux. « Oui, l’économie française est solide. Oui, elle est attractive. Et non, ce n’est pas un hasard ! La stabilité de notre politique de l’offre est saluée unanimement par les investisseurs : nous n’en dévierons pas. », a réagi le ministre de l’Economie Bruno Le Maire. 

L’Hexagone reste le pays le plus attractif du continent pour la 5e année consécutive, devant le Royaume-Uni et l’Allemagne, selon ce classement qui recense les annonces d’implantation ou d’extension de projets d’implantation étrangers (IDE) dans 45 pays européens. Et ce, malgré une baisse de 5% du nombre d’IDE en 2023, à un niveau légèrement supérieur à la moyenne européenne (-4%). Le nombre d’emplois créés augmente, quant à lui, de 5%. 

 

Appétit moindre des PME

Dans le détail, « la France est parvenue à s’imposer dans 11 secteurs », notamment dans l’automobile, la logistique, la pharmaceutique ou l’électronique. Alors que l’exécutif s’est lancé dans un vaste plan de réindustrialisation, les experts du cabinet estiment celle-ci « en marche » avec 530 usines implantées ou étendues en 2023 (44% des projets en France). Les analystes considèrent que le pays « tire parti de la politique de l’offre et bénéficie d’un mouvement de rattrapage des investissements » et jugent que son modèle est désormais « plus compétitif et attractif qu’avant 2017 »

La France reste néanmoins derrière le Royaume-Uni dans plusieurs domaines : l’implantation de nouveaux sièges sociaux étrangers (71 projets dans l’Hexagone contre 88 outre-Manche), les services financiers (39 contre 108) et la tech (135 contre 255). Côté point négatif également, les dirigeants étrangers soulignent « la persistance du déficit de compétitivité » et du coût de la « fiscalité », malgré de nombreuses réformes et mesures prises en faveur du patronat. Un environnement qui tempère l’appétit des PME pour l’Hexagone. Si 77% des grands groupes envisagent une implantation ou un développement de leurs activités en France en 2024, ce chiffre chute à 58% pour les PME. 

 

Paris se rapproche de Londres 

Au classement des régions, le Grand Londres devance l’Île-de-France ( 359 projets contre 300) mais les deux zones présentent des « profils différents », rappelle le baromètre. D’autant que l’écart d’image entre les deux capitales « continue de se réduire ». 31% des investisseurs étrangers placent Paris comme l’une des villes les plus attractives d’Europe dans les trois prochaines années. Un point de moins que Londres. Cet écart était de 6 points il y a un an. 

Malgré une domination sans partage de la capitale, « l’offre régionale séduit » avec près d’un projet d’investissements étrangers sur deux qui concerne des zones rurales ou des agglomérations moyennes grâce notamment au secteur industriel. La région francilienne « ne représente plus « que » 25% du total des investisseurs, contre 29% entre 2015 et 2019 ». La région Auvergne-Rhône-Alpes (167 projets), Grand Est (119), Hauts-de-France (110) et Occitane (102) tirent leurs épingles du jeu. 


Lire aussi : « Il est encore trop tôt pour évoquer une véritable dynamique de réindustrialisation »

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