« La course à l’IA ne fait que débuter », lançait la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen lors du sommet de l’IA à Paris ce mardi. Cette dernière souhaite mobiliser 200 milliards d’euros d’investissements pour dotée l’Europe d’une IA de confiance capable de se démarquer à l’international.
« Ce sera le plus grand partenariat public-privé dans le monde pour le développement d’une IA fiable », a déclaré ce mardi Ursula von der Leyen lors du sommet de Paris sur l’IA, en évoquant l’alliance baptisée « EU AI Champions Initiative », qui regroupe plus de 60 entreprises, dont Airbus, L’Oréal, Mercedes, Spotify ou encore le géant français de l’intelligence artificielle Mistral AI. « Nous voulons que l’Europe soit l’un des principaux continents en matière d’IA », a-t-elle ajouté avant de préciser que l’UE s’engagerait sur un montant de 50 milliards d’euros venant s’ajouter aux engagements de 150 milliards des grands groupes qui participent à cette « alliance ».
Selon ses promoteurs, cette initiative devrait permettre de « débloquer le potentiel plein et entier de l’Europe » dans l’IA, notamment en simplifiant le cadre réglementaire autour de cette technologie. Une déclaration ambitieuse qui intervient deux jours après l’annonce d’investissement en France de « 109 milliards d’euros dans les prochaines années », faite par Emmanuel Macron ce dimanche.
« Le leadership mondial toujours à saisir »
L’Europe est donc bien dans la course et souhaite se faire entendre à l’international. Le secteur de l’IA een Europe a vu ses startups et licornes multipliées par dix ces dernières années. Il possède déjà des superordinateurs, pas moins de 12 campus d’IA, et 10 milliards d’euros de fonds.
« Trop souvent, j’entends dire que l’Europe est en retard dans la course, tandis que les États-Unis et la Chine ont déjà pris de l’avance. Je ne suis pas d’accord. Car la course à l’IA est loin d’être terminée, a-t-elle estimé. En vérité, nous n’en sommes qu’au début. Les frontières bougent constamment. Et le leadership mondial est toujours à saisir », affirme Ursula von der Leyen.
Le vice-président américain, J. D. Vance, également présent au Sommet de l’IA, a de son côté de nouveau critiqué quelques heures plus tôt une « régulation excessive » de l’intelligence artificielle qui « pourrait tuer une industrie en plein essor ».
La régulation européenne est effectivement un argument utilisé par OpenAI ou Meta pour bloquer certaines fonctionnalités dans l’Union européenne. Une raison bien pratique pour éviter de se plier aux obligations, par exemple celles de transparence, bientôt mises en place par l’AI Act.
« Nous ferons tous les efforts possibles pour encourager les politiques favorables à la croissance en matière d’IA », a déclaré le bras droit de Donald Trump, ajoutant : « Les États-Unis sont les leaders dans l’IA et notre administration entend qu’ils le restent. »
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